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Jean Luc Homawoo : « La rue et les casses ne sont plus d’actualité. Dans ce contexte des réformes, il faut dialoguer ! »
Publié le samedi 22 novembre 2014  |  Horizon news


© Autre presse par DR
Jean Luc Homawoo


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Le fait paraît anodin mais a suscité beaucoup de curiosités et d’interrogations de la part des observateurs avisés !
La présence du côté des premiers responsables du parti Union pour la République (UNIR) de Jean-Luc Homawoo l’ex-délégué national de la Jeunesse du parti Union des Forces de Changement (UFC) dans la couleur fétiche « Jaune ». C'était au cours de la marche ce vendredi qui a regroupé des milliers de manifestants qui exigent le respect des règles constitutionnelles et des institutions de la République.

La rédaction de "horizon news" s’est approchée de Jean-Luc Homawoo qui explique sa présence à cette manifestation comme un soutien apporté à leur partenaire du gouvernement avec qui son ex-parti avait signé un accord pour diriger ensemble le gouvernement.

«Juste pour soutenir le parti au pouvoir dont le président a manifesté sa volonté profonde de faire les réformes en envoyant une proposition de loi à l’Assemblée nationale sur la limitation du mandat», a t-il indiqué dans un entretien que voici :


Horizon news : Comment expliquez vous votre participation à cette grande marche du parti au pouvoir ?

Jean Luc Homawoo : vous n’êtes pas sans savoir que mon ex-parti UFC est dans une dynamique unitaire, un partenariat de cogestion du pays qui dure depuis 04 ans. UNIR continue de partager le gouvernement avec l’UFC ensemble malgré les débâcles aux élections législatives de mon parti. Je me suis senti interpelé à accompagner et à soutenir les responsables quand leur intérêt est en jeu. C’est dans les moments difficile qu’on reconnait les vrais amis, et c’est ce que je leur démontre encore une fois et je crois que c’est ce que les responsables de mon parti devaient faire aussi. Ma présence démontre aussi ce soutien indéfectible et indiquer au monde entier que ce partenariat demeure.

En outre pour soutenir le parti au pouvoir dont le président a manifesté sa volonté profonde de faire les réformes en envoyant une fois une proposition de loi à l’assemblée nationale sur la limitation du mandat, ce qui est rare qu’un président en exercice limite son propre mandat. Ceci doit être un acquis pour l’opposition si cette histoire d’application immédiate et de rétroactivité n’intervenait pas au parlement. A mon avis, l’opposition doit faire table rase et laisser de côté la rétroactivité. L’essentiel c’est de procéder aux réformes constitutionnelles et institutionnelles. Le reste suivra après !

Horizon news : Et pourtant vous êtes blâmés de l’UFC pour agir ainsi?

Jean-Luc Homawoo : Blâmer ne veut pas dire exclure. Pour le moment, je demeure toujours un militant de l’UFC. Qu’ai je fait? Parce que j’avais dit la vérité qu’il faut revoir notre position après la débâcle du parti aux élections législatives de 27 députés à 03. Cette idée avait suscité des remous jusqu’à ce que certains supérieurs du bureau se sont retournés contre ma personnalité pour me blâmer. Un blâme qui dure bientôt deux ans sans rappel, c’est quelle histoire ! J’ose croire bien que l’UFC est absente de cette marche mais est présente d’esprit, tel que je connais mon père en politique Gilchrist Olympio qui s’est donné à la réconciliation, à la paix politique et sociale et au développement économique de ce pays. Ma présence à cette marche doit être salutaire pour mon parti dont les premiers responsables n'ont pas eu l'idée de soutenir leur partenaire dans ce scénario des réformes.

Horizon news : Quelle sera votre contribution pour que la jeune démocratie évolue au Togo ?

Jean Luc Homawoo : Je suis un acteur vivant de l’accord UFC-RPT /UNIR où l’objectif était de préserver la paix, la cohésion sociale et le développement économique du Togo. L’important à ce jour, c’est que la classe politique arrive à cultiver un esprit de consensus gage de la réconciliation et surtout la base des réformes constitutionnelles et institutionnelles. L’opposition doit y réfléchir sérieusement afin qu’elle accède à une véritable alternance pacifique. La rue et les casses ne sont plus d’actualité, il faut aller au dialogue. Le Togo sort petit à petit de sa longue crise et il urge que chacun à son niveau donne le meilleur pour accompagner ce progrès et surtout que les acquis soient sauvegardés. Notre pays reprend sa place progressivement sur l’échiquier international. A qui profiterait une autre chute ? Alors j’exhorte la jeunesse à sursoir les actes de vandalismes, de violences et d’incivisme pour pousser les acteurs de la politique à des pourparlers pour un Togo paisible, UN et indivisible où il fait bon vivre !

Horizon news : Au même moment, l’opposition est également dans les rues pour exiger les réformes...

Jean Luc Homawoo : Non, c’est dommage! les réformes ne se font pas dans la rue mais à l'assemblée nationale. Comme la semaine passé sur les médias, je réitère ma position que seul le dialogue franc entre l’opposition et le chef de l’Etat permettra de dénouer la situation des réformes. La rue ne trouvera pas au Togo une solution idéale à cette question. Les Eglises du Togo, les partenaires et les textes communautaires parlent de consensus. C’est avec plaisir que j’ai appris que le chef de l’Etat va rencontrer Jean Pierre Fabre, chef de fil de l’opposition sur sa demande. Je souhaiterais que les deux puissent échanger humblement, en toute franchise et qu’à la fin le Togo sort gagnant des réformes. Le chef de l’Etat a déjà manifesté son désir de faire les réformes en limitant le mandat et a revu le mode de scrutin d’un tour à deux tours par la récente loi portant modification de la constitution dont les députés ont voté contre le 30 juin dernier. C’est pas encore tard. En ce qui concerne que Faure Gnassingbé se représente en 2015 ou en 2020, laissons l’avenir dans les mains de Dieu d’en juger ! Encore une fois, j’apprécie vraiment cette démarche du président de la république et l’encourage vivement pour son esprit d’ouverture. Que l’opposition en fasse de même dans l’intérêt du peuple qu'elle prétend défendre.

Horizon news : Aller vous soutenir la candidature d’UNIR pendant les élections présidentielles de 2015 ?

Jean Luc Homawoo : Nous sommes toujours des partenaires, alors tout est possible, et c’est possible. Je suis un jeune conscient d’un lendemain meilleur pour mon pays. Et pour avoir coutoyé beaucoup la jeunesse togolaise, son problème m’est sensible. Ceux qui désirent passer par l’insurrection pour mettre le feu au pays, cela les engage et l’histoire en tiendra compte. De mon côté, je continuerai toujours mon combat pour que la démocratie s'instaure dans mon pays partout où ma présence sera utile pour le peuple au nom de la paix de Dieu qui doit toujours régner dans les cœurs de tous les Togolais et toutes les togolaises. Nul n’a le monopole de la vie, le combat s’impose chaque jour un peu plus.

Propos recueillis par G. Joseph




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