Contre-manifestations : L’arme trouvée par le pouvoir pour contourner ses contradicteurs

Politique

Publié le lundi 24 novembre 2014 | icilome

© aLome.com par Lakente Bankhead
Manifestation des pros UNIR dans les rues de Lomé pour soutenir Faure Gnassingbé dans la dynamique des réformes.
Ce 21 novembre 2014, UNIR a mobilisé ses principaux dignitaires dans les rues de la capitale togolaise, avant de chuter à la plage. A travers cette démarche, les pros UNIR comptaient défendre la sauvegarde des institutions de la République.

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Togo - Le parti au pouvoir, dans sa volonté de résister à l’alternance au Togo, a trouvé une arme secrète pour contredire ses adversaires. Ce sont les contre-manifestations que ce parti et ses ailes marchantes organisent ces derniers jours lorsque l’opposition ou la société civile appellent à protester pacifiquement dans la rue.

Le prochain à goûter à la contremarche est la synergie des Organisations de défense des droits de l’Homme (ODDH) qui appelle les populations à descendre dans la rue ce vendredi 28 novembre 2014. Objectif, exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les élections présidentielles de 2015. Cette manifestation intervient après celle organisée par le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) le vendredi 21 novembre dernier et qui a été réprimée par les forces de l’ordre appuyées par les militaires.

Déjà, UNIR et ses ailes marchantes s’échauffent, puisque cette annonce met en ébullition le parti au pouvoir et ses associations de soutien qui, le vendredi dernier, ont organisé une contremarche. Cela ne surprend pas, puisque certains responsables de ces associations de soutien à Faure Gnassingbé ont déclaré qu’ils descendront dans la rue autant de fois que l’opposition appellera les populations à faire de même.

On se demande aujourd’hui jusqu’où ira le pouvoir dans les contre-manifestations pour répondre à ses contradicteurs. Beaucoup d’organisations descendent dans les rues pour se faire entendre après avoir épuisé tous les recours possibles pouvant amener les gouvernants à un dialogue. Vu toutes les revendications insatisfaites au Togo, disons que le pays a de longues journées de marches devant lui.

Après les partis politiques et les associations de la société civile, c’est sûr que ce sont les syndicats et les corporations professionnelles qui vont rentrer en jeu. Et là encore, ne soyons pas étonnés de voir des contre-manifestations.

Au Togo, l’innovation ne prend jamais fin.

I.K.

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