Togo - « Le gouvernement fermera les établissements scolaires autant de fois qu’il juge cela nécessaire, surtout lorsque les manifestations organisées par les partis politiques ne sont pas de nature à garantir leur sécurité », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara dans l’émission « 12-13 » dimanche sur la radio Nana FM.
Est-ce à dire que les écoles resteront fermées pour les nombreuses marches que veulent organiser les partis de l’opposition si le pouvoir rechigne à opérer les réformes ? Voilà la grande interrogation de nombreux observateurs qui ont suivi l’émission.
Par cette solution approximative que brandit le ministre, l’on est en droit de dire que le gouvernement est incapable de gérer ou de quadriller les manifestations publiques de l’opposition. Donc à chaque fois que cette dernière annonce une manifestation publique, il faut que les activités cessent dans la ville. Il n’y a pas autre solution à part cela, à en croire Gilbert Bawara.
Pour analystes avertis, c’est exprès que le pouvoir fait recours à cette solution. Cela lui permet de convoyer ces élèves (qui sont restés à la maison) vers les lieux de rassemblement des contre-marches qu’il organise en complicité avec ses ailes marchantes.
On l’a vu le vendredi 21 novembre dernier. La cour des lycées et collèges ont servi de point de rencontre à ces jeunes à qui on a distribué des espèces sonnantes et trébuchantes et T-shirts.
C’est de là qu’ils sont convoyés au Colombe de la Paix, point de départ de la marche.
On se demande si la situation va encore se répéter ce vendredi avec la marche des ODDH. En tout cas, les associations de soutien à Faure Gnassingbé se mobilisent déjà.