Le débat politique au Togo est dominé par la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles à opérer avant l’élection présidentielle de 2015. Pouvoir et opposition sont à couteaux-tirés sur l’urgence de faire ces réformes.
Au Parti des Togolais les réformes sont une priorité mais elles devraient se faire avec consensus. « Nous voulons faire des réformes avant les élections parce que cela va permettre d’avoir des élections apaisées. Mais le pouvoir ne veut pas faire les réformes que l’opposition réclame. Le seul moyen, c’est de discuter et il n’est pas encore tard pour le faire », a déclaré la semaine dernière Alberto Olympio à l’occasion de la publication de son livre « Je prends le parti des togolais », un livre programme pour sa campagne présidentielle.
Le président du parti des togolais qui se dit légaliste a demandé à ne pas déplacer le débat dans les rues au risque de créer une situation ingérable.
Concernant les manifestations de rue de l’opposition et la majorité présidentielle et ses associations alliées, Alberto Olympio dénonce une volonté des deux parties d’entretenir la violence au lieu de discuter et d’aboutir à des réformes consensuelles par décision politique du régime en place.
«Nous nous pensons qu’il y a plusieurs moyens de faire les choses… Si le pouvoir refuse de faire les réformes, nous devons nous préparer à gagner les élections et nous ferons les réformes nous-mêmes une fois que nous serons aux affaires. Le combat pour moi doit se retrouver dans les urnes. Mais si nous gagnons et que le pouvoir veut se maintenir, nous allons demander au peuple de prendre ses responsabilités », a-t-il déclaré.
M. Olympio, exclut toute idée de boycott et pense que même si les réformes ne sont pas faites, il faut aller aux élections afin de les gagner et faire les réformes que désire le peuple. « Ce sont les urnes qui donnent la légitimité. Il faut tout faire pour gagner et il faut tout faire pour ne pas se faire voler sa victoire », avance l’ancien collaborateur de Bill Gates.
Alberto Olympio veut se démarquer de la stratégie de la chaise vide et de l'extrémisme qui a caractérisé la lutte de l'opposition depuis 25 ans et qui a toujours abouti à l’échec.