Un atelier s’est tenu les 21 et 22 novembre à Lomé à l’ endroit des médecins praticiens du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo(SYNPHOT), en vue d’une meilleure prise en charge psycho-médicale des victimes de la torture au Togo.
En ouvrant à Lomé les travaux, le ministre des Droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie, chargé de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, Yacoubou Hamadou a indiqué qu’« aucune circonstance ne peut justifier un acte de torture » tout en insistant qu’il y ait une sensibilisation dans les milieux où l’on suspecte ces actes.
D’entrée de jeu, ce dernier a souligné que malgré des textes pris en la matière pour « criminaliser » le phénomène, « les actes de torture demeurent une préoccupation majeure au niveau national qu’international ».
Se référant à la Constitution Togolaise du 14 octobre 1992, le ministre Hamadou a indiqué, que « Nul ne peut se soustraire à la peine encourue du fait de ces violations en invoquant l’ordre ou d’une autorité publique. Tout individu ou agent de l’Etat coupable de ces actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction sera puni conformément à la loi ».
« Le nouveau Code pénal togolais qui va incessamment être adopté par notre représentation nationale, réprime la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », souligne par ailleurs le ministre.
Ce dernier a rappelé que « des séries d’activités à l’instar des ateliers régionaux ont été organisées pour sensibiliser les forces de défense et de sécurité sur la prohibition absolue de la torture ».
Dans son intervention, M Yacoubou Hamadou n’a pas manqué d’exprimer la gratitude du gouvernement aux organisateurs de la rencontre pour leur accompagnement en vue de la formation pour la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie.
A noter que l’atelier a été conjointement organisé par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, branche du Togo (ACAT-Togo).
La rencontre a également connu la participation de la Représente-Résidente du HCDH-Togo Mme Ige Olatokounbo ainsi que l’Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo, Nicolas Berlanga-Martinez.