Le Caporal-chef Jacques qui faisait partie d’un groupe de trois (3) militaires lors d’une patrouille, a fait usurper de son rôle et tue à bals réels un conducteur de moto à Lomé.
En effet, dans la nuit du 7 mai 2008, un groupe de trois (3) militaires dont le Caporal-chef Jacques avait été désigné pour faire la patrouille dans le quartier Bè (centre-ville de Lomé). Il s’agit d’un Sergent-chef d’équipe, un soldat de première classe et le Caporal-chef, coupable de ce crime d’homicide volontaire. Ils se déplaçaient en colonne séparée pour la patrouille.
Dans sa direction, le Caporal-chef Jacques marchait au bord de la lagune de Bè et il interpela le nommé Martin qui déboucha d’une route sur une moto au niveau de l’hôtel de «Napoléon Lagune». Le motocycliste lui présenta la carte grise de sa moto mais il n’avait pas sa carte d’identité. Alors, le militaire Jacques trouve un prétexte pour lui aggraver la situation. Il lui retira alors la clé de l’engin et l’obligea à le trainer-poursuivre l’équipe de Patrouille. Mais à quelques 500 mètres près, le malheureux Martin, fatigué, épuisé, voulait abandonner sa moto. Alors il déclara ne plus pouvoir continuer cette longue marche.
C’est ainsi que les 3 militaires sont entrés dans leurs courroux et ont commencé à le frapper violemment. Comme la victime cria à tue-tête, plusieurs jeunes du quartier sont venus à son secours et lancent des projectiles en direction des miliaires. Le Caporal-chef aussi envoyait sa première rafale en l’air pour dissuader les secouristes. C’est dans ce trouble d’affrontement que la victime voulait prendre la fuite. Mais, cette sanguinaire militaire Jacques a encore titré à bals réels sur lui et le fait tomber subitement mort.
Au cours de l’audience de la Cour d’assise de Lomé, ce militaire criminel croyait s’en sortir de cette affaire par le montage d’un mensonge grotesque à la mémoire de la victime. Il considérait sa barbarie comme étant une légitime défense. Mais, l’examen médical a montré plusieurs orifices d’entrée des bals sur la poitrine et au dos de la victime. C’est ainsi qu’il «reconnut finalement que sa première rafale a fait fuir les jeunes accourus et que malheureusement la seconde a fait tomber la victime». C’est à l’issue de ses suites de déclarations qu’il écope alors une peine conséquente.
Ainsi, la Cour d’assise de Lomé le condamne à 20 ans de réclusion criminelle. En plus de cela, il va payer une somme de dix (10) millions fcfa à titre de dommage et intérêt à la famille de la victime.
Pour Me Da Silveira Afi Tèko, Avocate de la défense, «cette lourde peine est due en partie au comportement de mon client» à cause son double langage. De la part des avocats de la victime, «compte tenu de la gravité des faits, ce militaire aurait dû être condamné à perpétuité».