Le directeur général du groupe Ecobank Transnational Incorporated, Albert Essien, aurait émis l'hypothèse d'une cession partielle d’actifs au sein de sa filiale nigériane, une possibilité offerte selon lui, « par les statuts de l’entreprise », qui l'autoriseraient à céder jusqu'à 25% de participation dans ses filiales.
L'information donnée par Bloomberg intervient quelques jours seulement, après qu'on ait appris qu'Ecobank Nigeria envisageait de lever au moins 500 millions de dollars avant le mois de mars 2015, afin de se conformer aux nouvelles directives de la Banque centrale du Nigeria relatives au ratio d’adéquation de fonds propres.
Le volume des parts à céder n'a pas été divulgué et l'initiative devra encore, toujours selon M. Essien, surmonter une série d'approbation. On se souviendra tout de même qu’au mois d’août dernier, Ecobank Nigeria a levé sur le marché international jusqu'à 200 millions $. Dans le même temps, on apprend qu'une partie du versement en cash (206 millions $) effectué par Nedbank lors de l'exercice de son droit d'option sur le groupe, sera transférée à la filiale.
Selon les derniers résultats communiqués par le groupe, Ecobank Nigeria est de loin sa filiale la plus importante. Elle a dégagé un résultat net de 157 millions $ sur les neufs premiers mois de l'année 2014. Il sera donc important de savoir quel niveau de cession pourra être effectué en cas d'obtention des autorisations, et surtout qui seront les acquéreurs.
Les premières spéculations mentionnent l'assureur Old Mutual, qui a une ambition d'expansion africaine confirmée, et dont la présence au sein de la filiale nigériane renforcerait sa position dans le groupe à travers sa filiale Nedbank, le deuxième plus gros actionnaire d’Ecobank.