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Quand la répartition de sièges dans les CELI veut faire imploser le CAP 2015 : Le NET suspend sa participation aux activités de la Coalition Arc-en-ciel
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Savoir News


© Autre presse
Gerry Taama, leader du NET


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L’ambiance est morose depuis quelques jours au sein de la Coalition Arc-en-ciel. Et pour cause : la répartition des sièges dans les Commissions Electorales Locales Indépendantes (CELI).

La +gloutonnerie+ de certains partis politiques oblige d’autres à tourner temporairement dos à ce regroupement et par ricochet au Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015).

C’est le cas du Nouvel Engagement Togolais (NET) de Gerry Taama, qui a décidé depuis lundi de "suspendre sa participation aux activités de la Coalition Arc-en-ciel", dénonçant une répartition "arbitraire" opérée par la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), qui représente la coalition Arc-en-ciel à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

La CDPA a décidé de donner "arbitrairement" 3 sur 14 sièges aux autres formations extraparlementaires de ce regroupement, répartition qui "ne respecte ni le principe d’équité, ni celui du consensus", souligne le NET dans sa lettre adressée au coordinateur de la Coalition et dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

"Voici exactement une semaine que nous avons officiellement exprimé notre opposition sur une opération qui remet en cause toute la confiance mutuelle nécessaire à une alliance politique comme la coalition arc-en-ciel. Pendant cette longue semaine, nous avons tenu notre place au sein de tous nos regroupements, pris part à toutes les activités, espérant qu’une réaction rapide de la Coalition viendrait régler le contentieux, établir le consensus et restaurer la confiance. Il faut croire que nous nous sommes lourdement trompés. C’est pour cette raison que nous suspendons notre participation aux activités de la coalition, tout en espérant que vous trouverez rapidement les ressources pour faire appliquer les engagements que nous avons initialement pris ensemble, avant que des discussions de fond ne viennent restaurer la confiance qui est sérieusement entamée", souligne Gerry Taama, le président du NET.

Ce dernier joint au téléphone par l’Agence Savoir News, s’est refusé à tout commentaire.
Certaines informations font également état d’une brouille au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST), sur le même sujet (répartition des sièges dans les CELI).

Selon de folles "rumeurs", le Mouvement des Républicains Centristes (MRC, opposition) d’Abass Kaboua aurait aussi suspendu sa participation aux activités du Collectif. L’absence de ce dernier à la manifestation du CAP 2015 vendredi, a conforté certains dans leurs arguments.

Mais contacté mardi soir par l’Agence Savoir News, Abass Kaboua a balayé de revers de mains ces informations, affirmant n’avoir aucun problème au sein du CST.

"Ce sont de fausses informations. Il n’y a rien. Je vous dis qu’il n’y a absolument rien", a-t-i martelé.



Voici l’intégralité de la lettre adressée par le président du NET au Coordinateur de la Coalition Arc-en-ciel (document transcrit par la rédaction de l’Agence Savoir News) :

A
Monsieur le coordinateur de la Coalition Arc-en-ciel.
Lomé -Togo
Objet : Suspension du NET aux activités de la Coalition Arc-en-ciel.
Monsieur le Coordinateur,
Par la présente, je vous informe que le bureau directeur de notre parti a décidé, lors de la réunion extraordinaire du 23 novembre 2014, de suspendre la participation du NET aux activités de la coalition Arc-en-ciel.

Le 17 novembre dernier en effet, nous avons été contacté par la Secrétaire Générale de la CDPA, dont un des membres représente la Coalition Arc-en-ciel à la CENI, qui nous demandait de lui fournir un nom pour la CELI de la préfecture de Bassar. Nous rappelons qu’il y a en tout quarante-deux CELI, et que les trois représentants des partis extraparlementaires (dont la CDPA pour la Coalition Arc-en-ciel) se sont ainsi repartis 14 sièges chacun.

Surpris par cette demande soudaine qui contrastait avec toutes les décisions prises par la coalition au lendemain de l’adoption par l’Assemblée Nationale de la composition de la CENI, où nous bénéficions de trois sièges, nous avons pris le temps de consulter les autres partis de notre regroupement.

Tous ont ainsi reconnu unanimement que l’engagement de la coalition était de disposer de tous les sièges qui nous revenaient (parti extraparlementaire et opposition parlementaire) et d’établir de façon consensuelle une règle de partage. C’est même pour cette raison que depuis la réception du premier courrier de la CENI à la mi-octobre, nous n’avons pas cessé d’appeler à une réunion qui établirait non seulement les quotas, mais surtout la stratégie d’occupation des CELI par rapport à l’implantation géographique des partis.

Ainsi conforté par les autres partis de la coalition, nous avions par conséquent espéré que l’appel de la veille n’était qu’une regrettable méprise, quand nous avons, dès le lendemain 18 novembre, été recontacté pour le même motif par la même Secrétaire Générale. Nous lui avons donc rappelé l’engagement pris ensemble sur la procédure à suivre pour l’attribution des CELI, et précisé que si nous devrions sortir de ce cadre, le NET ne pouvait se résoudre à donner des noms. Il nous a été rétorqué que dans cette situation, la procédure poursuivra son court sans notre contribution.

Monsieur le coordonnateur général, chers amis présidents, une alliance politique repose avant tout sur un engagement solennel, celui de partager toutes les contingences de la démarche unitaire : les mêmes peines, les mêmes responsabilités, les mêmes dividendes.

C’est le principe d’équité. De même, la coalition arc-en-ciel a depuis sa création fonctionnée sur un autre principe, c’est celui du consensus. C’est ce principe qui nous a permis de rester debout, chaque fois que le risque d’implosion nous a hantés. Que la CDPA, qui représente la coalition Arc-en-ciel à la CENI, décide de donner arbitrairement trois sur 14 sièges aux autres formations extraparlementaires de notre regroupement, ne respecte ni le principe d’équité, ni celui du consensus. Et cela ne nous est pas acceptable.

Voici exactement une semaine que nous avons officiellement exprimé notre opposition sur une opération qui remet en cause toute la confiance mutuelle nécessaire à une alliance politique comme la coalition arc-en-ciel. Pendant cette longue semaine, nous avons tenu notre place au sein de tous nos regroupements, pris part à toutes les activités, espérant qu’une réaction rapide de la Coalition viendrait régler le contentieux, établir le consensus et restaurer la confiance.

Il faut croire que nous nous sommes lourdement trompés. C’est pour cette raison que nous suspendons notre participation aux activités de la coalition, tout en espérant que vous trouverez rapidement les ressources pour faire appliquer les engagements que nous avons initialement pris ensemble, avant que des discussions de fond ne viennent restaurer la confiance qui est sérieusement entamée.

Le NET reste bien entendu toujours déterminé à œuvrer aux côtés des forces démocratiques togolaises, à l’instauration d’un État de droit et du développement intégral dans notre pays.

Junior AUREL

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