Le sujet qui fait rare au sein de la classe politique ces dernières temps est l’épineux problème des réformes politiques notamment la limitation du mandat présidentiel.
Au Togo, le mandat présidentiel n’est pas limité, selon l’actuelle constitution.
Pour l’opposition parlementaire, une fois les réformes adoptées, la nouvelle disposition portant la limitation du mandat présidentiel prendra "effet immédiatement".
Une exigence qui vise le président Faure Gnassingbé élu en 2005 et réélu en 2010. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir, qui ont simplement rejeté en bloc le 30 juin, un projet de loi portant réformes politiques.
Marches concurrentes par-ci dans les rues de Lomé, débats sur les radios et télévisions et meetings par-là : le climat politique devient de plus en plus tendu à quelques mois de la présidentielle, prévue pour 2015. L’opposition entend maintenir la pression sur le pouvoir en place.
Pour Alberto Olympio, président du Parti des Togolais (Opposition) et premier candidat déclaré à ce scrutin présidentiel, la pression doit continuer sur le régime, mais dans le même temps, l’opposition a intérêt à se préparer pour affronter les élections "quelles que soient les conditions".
"Je suis pour les réformes, mais en temps, il faut se préparer quelles que soient les conditions", a déclaré ce mardi, Alberto Olympio sur radio Victoire Fm.
"Il faut absolument maintenir la pression, pour que ces réformes puissent s’opérer avant les élections. Mais si le gouvernement persiste et signe, nous devons être prêts pour pouvoir gagner et faire les réformes nous-mêmes", a-t-il précisé.
"J’ai toujours dit : la politique de la chaise vide ne marche pas. C’est abandonner le pouvoir aux autres", a martelé le président du Parti des Togolais, le dernier né de la scène politique togolais.
Alberto Olympio a plusieurs fois affirmé sans ambages qu’il sortira vainqueur de la présidentielle de 2015, scrutin dont la date n’est pas encore connue. Le 18 novembre dernier, il a publié un bouquin dans lequel il a dévoilé ses ambitions pour un "Togo moderne".