A l’issue de leur tête à tête mardi à Accra, les présidents du Togo et du Ghana ont donné une conférence de presse conjointe.
Faure Gnassingbé a notamment été interrogé sur des questions de politique intérieure.
La constitution vous donne la possibilité de briguer un troisième mandat, l'opposition veut vous empêcher de faire plus de deux mandats. Que comptez-vous faire et serez-vous candidat aux prochaines élections présidentielles ?, a demandé un journaliste.
La réponse du chef de l’Etat a été claire : ‘C'est vrai que le débat est vif sur les réformes. L'opposition et les partis politiques peuvent avoir telle ou telle opinion. Ce que je peux vous dire, c'est que la constitution sera respectée. Le plus important c'est la stabilité et le respect des institutions. Dans tous les cas de figure, la constitution sera respectée. Pour ce qui me concerne, vous comprenez que comme je suis à l'étranger je ne puisse pas vous en dire davantage. Je préfère réserver la primeur à mes concitoyens.’
M. Gnassingbé a également été questionné sur la présence de Gilchrist Olympio (le leader de l’UFC, opposition) dans la délégation officielle qui l’accompagne à Accra. ‘Il y a quelques années quand Gilchrist Olympio venait au Ghana c'était pour chercher refuge parce qu'il avait des problèmes au Togo’, a rappelé un journaliste.
‘Je voudrais remercier M. Gilchrist Olympio d'avoir accepté de faire partie de la délégation. Sa présence ici est le symbole de la réconciliation que nous vivons au Togo et cette réconciliation à des racines profondes’, a répondu le président togolais.
‘Elle s'appuie sur les progrès démocratiques. C'est parce que les élections ont été crédibles que nous avons décidé de travailler ensemble....depuis 2005 nous n'avons eu que des gouvernements d’ouverture, nous avons constamment recherché le consensus. Sa présence ici ne signifie pas que nous sommes d’accord sur tout.
Mais nous discutons, nous essayons d'harmoniser nos points de vue’, a déclaré Faure Gnassingbé.