Togo - Les positions sur la question des réformes politiques avant la présidentielle de 2015 sont désormais aux antipodes les unes des autres. Alors que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé au Ghana, a réaffirmé sa volonté de respecter « vigoureusement » la Constitution en vigueur, la Synergie des Organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) persiste et signe, il n’y a pas de place pour Faure Gnassingbé pour la présidentielle de 2015.
« Si par une acrobatie ou une alchimie juridique, on permet au chef de l’Etat de se présenter, c’est qu’on aura fait une loi personnelle. Réformes oui, Faure Gnassingbé non, même s’il n’y a pas de réformes », telle est la position affirmée mardi lors d’une conférence de presse des ODDH par Me Zeus Ajavon.
Autre information venant de ces ODDH, la manifestation de rue organisée ce vendredi 28 novembre 2014 par les ODDH pour exiger les réformes politiques avant la présidentielle de 2015, aura bel et bien lieu et va chuter au Palais des congrès de Lomé.
A travers cette marche, soutiennent-elles, « c’est pour dire la nécessité et le caractère impératif et catégorique des réformes qui doivent se faire ».
« Le chef de l’Etat a confirmé ce caractère impératif en disant, quand il a réceptionné le rapport de la CVJR que sans les réformes, il n’y aurait pas la paix et la réconciliation. Tant que le texte ne serait pas voté, tant les réformes ne seront pas adoptées et mises en œuvre, nous continuerons de manifester », a prévenu Me Ajavon.
La présidentielle de 2015 doit avoir lieu dans le premier trimestre de l’année prochaine.