De retour d’une mission d’information en France axée sur la réforme de l’Etat et la modernisation de l’administration, le ministre de la Fonction publique, Gourdigou Kolani et celui de la Réforme administrative, Elliott Ohin, ont présenté les grandes lignes d’une réorganisation en profondeur de l’Ecole nationale d’administration (ENA).
L’ENA, créée avant l’indépendance sous le nom d’Ecole togolaise d’administration, est un établissement public chargé de former les cadres moyens et supérieurs de l’administration publique togolaise.
Dans l’entretien qui suit, Yemboite Lengue, à la tête du comité de rédaction des textes relatifs à la réforme administrative donne plus de détails sur cette ENA new-look.
Republicoftogo.com : Depuis 1964, date de sa création, l’ENA n’a pas connu de réforme majeure
Yemboite Lengue : Effectivement et la revalorisation de l’ENA est donc une nécessité. La manière de faire de la diplomatie a changé, les méthodes de management ont évolué. Il y a l’apparition des nouvelles technologies et la nécessité de mener un travail de recherche. L’ENA avait été créée pour accompagner le processus d’indépendance. De nos jours, les priorités sont évidemment ailleurs.
Republicoftogo.com : Que propose la réforme ?
Yemboite Lengue : Les changements contenus dans l’avant-projet de loi portent sur la réorganisation du conseil d’administration, la création du conseil des études, la suppression des cycles I-II-III et la création de nouveaux cycles et le le relèvement du niveau de recrutement.
L’ENA pourra offrir ses services aux entreprises privées, aux ONG, aux organisations internationales en matière de recherche sur l’administration publique.
S’agissant de la formation, les élèves de l’ENA seront naturellement appelés à travailler dans la haute administration, mais ils pourront également trouver des postes dans le secteur privé.