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Adjamagbo-Johnson: « Faure ne peut pas demander le strict respect d’une Constitution tripatouillée »
Publié le jeudi 27 novembre 2014  |  Togo Breaking News


© aLome.com par Parfait
Brigitte ADJAMAGBO , lors d’un meeting du CST - AEC.


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Au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée mardi à Accra après un entretien avec son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, Faure Gnassingbé a exclu la possibilité de limiter le nombre de mandats présidentiels et annonce qu’il se représenterait la Présidentielle de 2015.

Le président togolais a demandé le respect strict de la Constitution en vigueur qui ne limite pas le mandat avec un scrutin majoritaire à un seul tour. Comme il fallait s’y attendre, cette déclaration suscite déjà des réactions au niveau de l’opposition.


Intervenant mercredi sur RFI, la Secrétaire Générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), parti membre du Combat pour l’alternance en 2015 (CAP 2015), a estimé que la constitution dont M. Gnassingbé se prévaut n’est pas celle pour laquelle le peuple a votée à plus de 99,17% en 1992.

En effet, selon les termes de l’article 59 de la Constitution de 1992, il prévu qu’aucun nul ne peut faire plus de 10 ans à la tête du Togo. Une disposition qui a été modifiée par le régime en 2002 pour permettre à Gnassingbé Eyadema de rester à la tête du pays.

Pour Brigitte Adjamago-Johnson, « c’est trop facile, après avoir bafoué et tripatouillé la Constitution, d’en demander le strict respect ».

S’il ne fait désormais l’ombre d’aucun doute que Faure Gnassingbé sera candidat à la présidentielle de 2015, il faut demander quel sort sera réservé à la proposition de loi introduite par les députés de l’opposition qui est actuellement en examen à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi de réformes de la Constitution de l’opposition limite le nombre de mandats présidentiels à deux et rétablit un scrutin majoritaire à deux tours.

Les organisations de défense de droits de l’homme entendent manifester vendredi prochain pour réclamer les mêmes réformes. Le 21 novembre dernier, CAP 2015 a également manifesté dans les rues de Lomé mais la manifestation a été réprimée.

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