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Togo: Faure Gnassingbé veut le respect de la Constitution et relance le débat de la limitation de mandat
Publié le vendredi 28 novembre 2014  |  Xinhua


© AFP par DR
Faure Gnassingbé, président de la républiquedu Togo
Dakar : Le président sortant d`UEMOA, le Président togolais Faure Gnassingbe est décrit le 24 octobre 2013 à l`extrémité du sommet d`UEMOA à Dakar, Sénégal. Les chefs de l`union économique et monétaire d`Afrique occidentale se sont occupés du sommet.


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Alors que la problématique des réformes constitutionnelle et institutionnelle agite la classe politique au Togo, le président togolais Faure Gnassingbé, en visite officielle au Ghana voisin, a indiqué que la Constitution en vigueur dans son pays "sera rigoureusement respectée", apprend- on des médias officiels.

C'est la première fois que le chef de l'Etat togolais s'est prononcé sur cette question qui a été inscrite à l'ordre du jour des dialogues politiques ayant échoué et qui a fait l'objet des manifestations publiques des partis d'opposition.

Faure Gnassingbé a estimé légitime que les partis d'opposition et les partis politiques aient une "opinion sur telle ou telle chose", relevant cependant que "ce vers quoi nous devons tous tendre, c'est la stabilité surtout et le respect des dispositions constitutionnelles".
Réagissant à la déclaration du président togolais, la Secrétaire général de la Convention patriotique des peuples africains (CDPA-opposition) Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson a relevé sur une chaine internationale que la Constitution dont se prévaut Faure Gnassingbé "n'est pas celle pour laquelle le peuple a voté à plus de 99% en 1992".

"Ce que la Constitution prévoyait dans son article 59, c'était que plus aucun Togolais ne soit en mesure de diriger le Togo pendant plus de dix ans. Cette disposition a été purement et simplement supprimée de la Constitution en 2002 sans qu'il n'y ait de discussion au sein de la classe politique, et sans même qu'il n' y ait eu un referendum", a-t-elle précisé.

Le 30 juin dernier, les députés de la majorité présidentielle ont rejeté un projet de loi portant réformes constitutionnelles avec limitation à deux mandats au motif, apprend-on, que le texte ne spécifie pas que la limitation de mandat n'est pas rétroactive. A présent l'opposition parlementaire s'apprête à réintroduire, dit- on, le même texte.

Sur une radio locale mercredi, le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, Christophe Tchao, a rappelé que le "même texte avec les mêmes dispositions et articles avait déjà été rejeté par le groupe parlementaire".

"Pour le réintroduire, ils doivent se rapprocher du groupe qui l'a rejeté", a-t-il précisé, soulignant qu'il faut qu'il y ait du nouveau pour que les députés du parti UNIR (pouvoir) puisse aller discuter du même texte. "Pour que nous députés UNIR, nous poussions aller discuter du même texte, c'est qu'il y a du nouveau qui puisse prendre en compte nos aspirations et nos observations, ce qui n'est pas le cas", a déploré Christophe Tchao.

Au fait, le président togolais Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005, boucle deux mandats de cinq ans mais peut se présenter à l'élection présidentielle devant se tenir au premier trimestre 2015. La Constitution en vigueur, modifiée en 2002, l'y autorise puisqu'elle ne présente aucune limitation de mandat.

Le dialogue politique en cours au Togo a tablé sur la limitation à deux mandats dorénavant mais qui met dos à dos le pouvoir en place et des partis d'opposition sur la simple question de rétroactivité ou non de cette disposition à prendre.

L'opposition estime que Faure Gnassingbé bouclera deux mandats et ne devra plus se représenter, pendant que le pouvoir relève que la limitation dispose pour l'avenir et n'empêche pas Faure Gnassingbé de se mettre encore dans la course. Le 21 novembre dernier, des milliers des personnes étaient descendues dans les rues de Lomé dans deux manifestations parallèles en appui à chacune des tendances.

Le 28 novembre, ce sont les organisations de défense des droits de l'homme qui projettent une autre marche de protestation contre tout nouveau mandat de Faure Gnassingbé.

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