A Accra où il a effectué 72 heures de visite, le président Faure Gnassingbé a laissé entendre qu’il entend respecter avec rigueur la Constitution actuelle. Alors que les opposants à son régime exigent les réformes avant toute tenue d’élection présidentielle. Depuis la sortie de Faure Gnassingbé qui sonne comme la fin de la récréation, aucun opposant n’a levé son petit doigt ni sorti un communiqué pour dénoncer les propos du Chef de l’Etat.
Seule Mme Brigitte Adjamagbo de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) s’est prononcée sur la sortie sur les antennes de Rfi. Ce qu’il faut appeler finalement le silence chez les opposants togolais ne plait pas à Raphaël Adzaré qui a rompu le silence sur les antennes d’une radio privée locale.
« Depuis l’annonce faite à Accra par Faure Gnassingbé, aucun chef de parti : Me Apévon, Jean Pierre Fabre, Me Agboyibo, pour ne citer que ceux-là n’a réagi. Je trouve cela scandaleux et je vois cela comme une sorte de complicité » a déclaré Me Adzaré sur les antennes de Victoire Fm.
Pour le président de la LTDH, il est inadmissible que cette sortie de Faure Gnassingbé ne dise rien aux leaders de l’opposition qui exigent les réformes.
Rappelons que pour exiger l’application des réformes, le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015) a marché le 21 novembre.
Et ce 28 Novembre procahin, seize organisations de défense des droits de l’homme appellent à nouveau pour une marche pour réclamer des réformes politiques avant la présidentielle.
Faure Gnassingbé porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.