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François Hollande: le Burkina «peut servir de leçons aux chefs d’Etat»
Publié le vendredi 28 novembre 2014  |  RFI


© Autre presse
François Hollande, le président français.


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Togo - Invité spécial ce jeudi soir sur RFI, France 24 et TV5 Monde, à deux jours de l'ouverture du sommet de la Francophonie à Dakar, François Hollande a été interrogé sur l'actualité africaine du moment par Christophe Boisbouvier (RFI), Roselyne Febvre (France 24) et Xavier Lambrechts (TV5 Monde).


Une phrase à retenir, sans doute, de cette interview. François Hollande parlant du Burkina. « Je pense, a dit le président français, que ça peut servir de leçon à beaucoup de chefs d'Etat (...) On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel ».

C'est une phrase qui a dû faire écho dans plusieurs pays où le débat politique porte justement, actuellement, sur la modification de la loi fondamentale, notamment le Congo Kinshasa et le Congo Brazzaville.

François Hollande réaffirme son attachement au respect des institutions et des Constitutions. A un moment, il a même une petite phrase qui semble être un message directement adressé à Brazzaville : « Quand un chef d'Etat reste plusieurs mandats de suite alors même qu'à un moment il est fixé une limite d'âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement ».

Bien évidemment, il y a des pays dans lesquels le débat politique se pose dans l'autre sens, des pays dans lesquels la Constitution ne verrouille pas le nombre de mandats comme le Tchad, le Cameroun, le Gabon, le Togo. Dans certains de ces pays, l'opposition demande une modification de la Constitution et l'introduction d'une limitation pour permettre l'alternance.

François Hollande n'a pas voulu se prononcer sur la question. Il a simplement indiqué que dans ce cas de figure, il serait attentif à ce que les élections soient libres, plurielles au sens des candidatures et soient démocratiques. L'occasion, d'ailleurs, pour le président français de saluer le déroulement des élections tunisiennes qu'il a cité en exemple.

Après avoir rendu hommage à Abdou Diouf, François Hollande a reconnu que sa succession « n'est pas facile ». « Nous allons travailler, a-t-il dit, à ce qu'il y ait une solution consensuelle (...) il ne faut pas diviser. Et il ne faut surtout pas qu'il y ait d'un côté les candidats de l'Afrique, et de l'autre les candidats qui ne seraient pas de l'Afrique ».

Les principales déclarations de François Hollande sur RFI


François Hollande a accordé ce jeudi 27 novembre un entretien exclusif à RFI, France 24 et TV5 Monde. Le chef de l'Etat français répondait aux questions de Christophe Boisbouvier (RFI), Roselyne Febvre (France 24) et Xavier Lambrechts (TV5 Monde).

La mort de l'un des bourreaux d'Hervé Gourdel

L'un des auteurs présumés de l'assassinat du guide de haute montagne français Hervé Gourdel, décapité en septembre en Algérie, a été tué en octobre par l'armée algérienne, a annoncé Alger. Une information confirmée par François Hollande qui a précisé que les autres membres du groupe jihadiste responsable de l'assassinat d'Hervé Gourdel ont été identifiés, ajoutant que « ce qui compte, c'est de les punir et de les retrouver » (...) « J’ai promis à la famille que nous apporterons tout notre concours ».

Les Français jihadistes

Interrogé sur une récente vidéo de propagande de l'organisation Etat islamique, montrant des Français jihadistes qui brûlent leur passeport, François Hollande a dénoncé « une forme d’attentat par l’image ». « C’est ce que fait le groupe Daesh pour nous effrayer et attirer un certain nombre de jeunes pour qu’ils rejoignent ce funeste combat ». Pour le président français, « il ne faut pas être impressionné, les voir [les vidéos de propagande jihadiste, ndlr] comme des actes cruels et provocateurs ». Le chef de l'Etat a également insisté sur la nécessité de prendre des mesures, comme cela s'est traduit récemment en France avec l'adoption d'une loi venue durcir la législation antiterroriste existante.

Le sommet de la Francophonie

François Hollande a tenu à rendre hommage au Sénégalais Abdou Diouf qui va mettre un terme ce week-end à ses douze ans à la tête de la Francophonie : « Abdou Diouf est un président qui a développé son pays et accepté l’alternance démocratique, il a fait en sorte aussi que la francophonie porte les valeurs de démocratie et de liberté ».

Concernant la langue française : « Le français est une langue pour changer un certain nombre de réalités, pas que pour se parler ». A propos de la succession d'Abdou Diouf, le président français a précisé la démarche de la France : « On doit travailler à une solution consensuelle, ne pas diviser mais rassembler (...) toutes les candidatures ont des qualités (...) la France ne se sert pas de la Francophonie, elle la sert ».

Les enjeux climatiques

Concernant les enjeux climatiques, « La Francophonie sera un espace où nous pourrons agir fortement », a prévenu François Hollande, car selon lui « la Francophonie peut témoigner comme avec les îles qui disparaissent dans l'océan Indien, ou la fonte des glaces ». « La Francophonie représente 1/3 des pays des Nations unies », a-t-il précisé pour insister sur la force de l'organisation à relever les défis climatiques.

Au sujet du Canada, souvent montré comme un gros pollueur, François Hollande estime que « même si il y a des industries à développer ou des ressources énergétiques à valoriser, le Canada doit prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’empêcher le développement industriel, mais d'éviter les catastrophes ».

Le rapport Attali sur la Francophonie

François Hollande souhaite notamment retenir de ce rapport le fait que « la Francophonie ce sont des valeurs culturelles, mais c'est aussi un instrument économique ». Le chef de l'Etat souhaite aussi retenir l'idée selon laquelle « les entreprises françaises et francophones doivent former en français ». Il s'est également dit favorable à l'assouplissement des déplacements des étudiants, chercheurs et enseignants, grâce par exemple à une « simplification de l'attribution des visas ».

La chute de Blaise Compaoré

Pour François Hollande, les événements survenus au BurkinaFaso sont « le signe que les Africains sont attachés à la démocratie et à l’ordre constitutionnel ». Le président français s'est défendu d'être resté silencieux lors de la chute de Blaise Compaoré : « Je ne suis pas resté silencieux, j’ai écrit à Blaise Compaoré (...) La France a veillé à éviter un bain de sang, d’où l’exfiltration [de l'ex-président burkinabè, ndlr] (...) On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel ». « Il faut garantir des élections libres, incontestées, comme en Tunisie, pluralistes, démocratiques. Au Burkina, la France veillera que les élections de l’an prochain soient bien tenues ».

Le Tchad d’Idriss Déby

Interrogé sur la difficulté de demander au président tchadien d'ouvrir le jeu démocratique, alors que le Tchad a fourni un gros effort dans l'opération Barkhane, François Hollande s’est dit « redevable à l’égard du Tchad, du sacrifice des soldats tchadiens (…) et aussi par rapport à ce que fait le Tchad contre Boko Haram (...) Après, Idriss Déby le sait, nous avons la volonté comme partout ailleurs, de souhaiter que les élections soient pluralistes et démocratiques et cela vaut partout, même là où nous avons des soldats ».

La Libye

Concernant l’éventualité de frappes en Libye contre la progression des milices jihadistes, François Hollande a écarté toute forme d’intervention sans une initiative préalable de l’ONU : « Le secrétaire général des Nations unies est à l’initiative, pas d’intervention à ce stade ». Le chef de l’Etat a également insisté sur la nécessité d’une demande formelle des autorités libyennes. Première priorité, selon le président français est « que l’Etat de droit soit rétabli (...) nous avons besoin d’un cadre, d’autorité, de règles, nous devons tout faire pour qu’un Etat libyen puisse agir ».

La possible reconnaissance de la Palestine par l’Assemblée
« Il y a une résolution, je n’ai pas à me prononcer dessus, c’est l’initiative du Parlement », s’est défendu François Hollande, prié de dire s’il envisageait de suivre l’avis des députés, dont le vote est prévu le 2 décembre. « Mais il y aura une initiative diplomatique que la France doit conduire pour faire reprendre les négociations entre Israéliens et Palestiniens », a-t-il promis.

L'otage français au Sahel Serge Lazarevic

Interrogé sur un éventuel retour prochain de l'otage français, François Hollande s'est voulu « prudent ». « Je connais sa fille qui attend depuis trois ans le retour de son père. Nous faisons tout et je remercie le président Issoufou, car c’est lui qui est à l’initiative pour le faire revenir ».

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