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TOGO: Pourquoi Faure a-t-il autant peur des réformes ?
Publié le lundi 1 decembre 2014  |  togosite.com


© Autre presse par DR
Les présidents Faure Gnassingbé du Togo (à gauche) et John Dramani Mahama du Ghana (à droite)


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Entre le Ghana et le Togo, il n’y a pas de comparaison possible. C’est le jour et la nuit. Et ce dans tous les domaines. Contrairement au Togo qui se sous-développe allègrement sous les Gnassingbé, le Ghana est un pays qui gagne. Ce qui fait également le charme de ce pays, c’est sa démocratie. C’est l’un des modèles sur le continent. Tout le contraire du Togo qui demeure l’une des pires tyrannies en Afrique. Pendant que Faure Gnassingbé et son père totalisent à eux deux 50 ans à la tête du Togo, pas moins de six (06) présidents se sont succédé à la tête du Ghana même si parfois à travers des coups d’Etat. Mais depuis l’instauration du multipartisme dans les années 90, le Ghana a réalisé trois alternances sans hiatus.



En quémandant une visite chez John Dramani Mahama qui se présente comme le chantre de l’alternance eu égard à son appel de Pretoria, le bon sens aurait voulu que Faure Gnassingbé, par respect pour son hôte, ait un peu de retenue et de modération dans ses propos. « Vous n’avez pas le droit divin de gouverner votre peuple, la sagesse ne se repose pas seulement en une personne. Quand vous accédez au pouvoir et que vous accomplissez votre tâche, partez pour que d’autres viennent pour continuer la où vous vous êtes arrêtés », avait lancé John Dramani Mahama à l’endroit de ses pairs du continent qui usent de tous les moyens pour s’éterniser au pouvoir contre la volonté de leur peuple. Parmi ces fous du pouvoir se trouve un certain Faure Gnassingbé.

C’est en vrai autocrate endurci que ce dernier s’est présenté aux Ghanéens, balayant du revers de la main toute réforme devant engager le Togo sur la voie de la démocratie et du développement. Il a décidé de se maintenir au pouvoir. Pour ce faire, il jure de défendre vigoureusement la Constitution tripatouillée par son père en 2002 qui institue la vie éternelle au pouvoir pour le clan Gnassingbé. «Tout ce que je peux vous dire, c’est que la Constitution en vigueur sera rigoureusement respectée », a-t-il martelé devant un parterre de journalistes. Comme pour reprendre le slogan que scandaient ses partisans dans les rues : « Ne touche pas à ma Constitution, elle est sacrée ».

Nos voisins de l’Ouest devraient restés hagards devant ce fantasque président qui a décidé de ne rien apprendre de ce qui fait le succès du Ghana. Alors que le vaste mouvement démocratique mondial voulait qu’on fasse deux mandats et qu’on s’éclipse, Faure Gnassingbé obnubilé par le pouvoir, veut rester dans la chaise et mourir bonnement un jour en avion comme son père. Avec ses déclarations fracassantes dans un pays connu comme un laboratoire de la démocratie, Faure Gnassingbé a souillé ce modèle ghanéen qui enchante le monde entier.

Pourquoi Faure a-t-il autant peur des réformes ?

Les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales, à ce qu’on sache, ne sont dirigées contre personne. Au contraire, elles sont indispensables pour la paix sociale, l’enracinement de la démocratie et le développement socio-économique du Togo. Ces réformes sont d’ailleurs prescrites par l’Accord politique global (Apg) signé par la classe politique et par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) instituée par Faure Gnassingbé himself. C’est dire toute l’importance de ces réformes qui doivent sceller l’apaisement du climat politique et favoriser la réconciliation.

Apparemment tout le monde y est favorable sauf le régime suranné qui s’y oppose vigoureusement. Par ce refus, Faure Gnassingbé et ses thuriféraires veulent prolonger la jouissance du pouvoir aux dépens de l’écrasante majorité des Togolais. C’est un Faure Gnassingbé au cœur endurci que les Togolais ont découvert au Ghana. Il est formel, il n’y aura pas de réformes politiques et il se représenterait pour un troisième mandat, un quatrième, un cinquième ou pourquoi pas un énième mandat. Qu’est-ce que son hôte lui dit pour lui donner autant de punch ?

Les Togolais n’arrivent même plus à reconnaitre leur président, ce Faure Gnassingbé qui a été intronisé par l’armée le soir du 5 février 2005 et qui était incapable de regarder dans les caméras, fuyant le regard des Togolais et du monde entier. Deux mandats à la tête du Togo l’ont totalement métamorphosé en un vieux dictateur. En sonnant le chant de cygne pour les réformes constitutionnelles et institutionnelles, il se pose en véritable ennemi de l’alternance politique au Togo. Si Faure Gnassingbé aime le Togo et les Togolais, le moins qu’il puisse faire est d’opérer les réformes et ouvrir ce pays à l’alternance. Est-il judicieux pour lui qu’on dit avoir fait l’université Paris-Dauphine en France et l’université George Washington aux Etats-Unis, qu’une seule famille dirige sans discontinu une république pendant 50 ans ?

Quand Faure se présente en grand défenseur de la Constitution !

Le jeune monarque togolais qui s’érige en ardent défenseur de la Constitution au Togo. Ça prête au sourire ! Qui ne connaît pas l’homme et ses desseins cachés le prendrait pour le plus grand démocrate au monde. Pourtant, c’est tout le contraire. Il est tout sauf ce qu’il prétend être. Faure Gnassingbé n’a jamais adhéré aux valeurs démocratiques. Son seul souci est de se ménager une présidence à vie. Et justement, parce que la loi fondamentale charcutée par son père en 2002 lui ouvre un boulevard pour atteindre son objectif qui est de rester ad vitam aeternam au pouvoir, il semble y afficher son attachement.

«C’est trop facile, après avoir bafoué, tripatouillé cette Constitution, d’en demander le strict respect», rétorquait la Secrétaire générale de la CDPA, Brigitte Adjamagbo Johnson à la volonté de Faure Gnassingbé de « respecter rigoureusement la Constitution ». En effet, celui qui se présente comme la sentinelle de la Constitution n’a pas hésité en 2005 à sodomiser cette même Constitution aux fins de succéder à son père au trône. En deux temps trois mouvements, Faure Gnassingbé qui était ministre, a été fait député, président de l’Assemblée nationale et président de la République par intérim. Ce tour de passe-passe constitutionnel sous la houlette du mercenaire en col blanc Charles Debbasch s’était déroulé en moins de 24 heures et a scandalisé le monde entier.

Si on suit bien son raisonnement d’Accra, à l’époque la Constitution ne l’arrangeait pas, donc il fallait la charcuter. Mais aujourd’hui, comme ce texte fondateur est en sa faveur, il veut la « défendre rigoureusement » afin de rester au pouvoir pour des siècles et des siècles. Eh oui, Faure Gnassingbé se croit investi du droit divin de diriger le Togo. Comme un Abdelaziz Bouteflika dont les partisans affirment qu’il serait désigné par Dieu pour diriger l’Algérie et que voter contre lui ou l’empêcher de se présenter aux élections, serait d’aller contre la volonté de Dieu. Même grabataire, il tient toujours à être président.

Y a-t-il quelqu’un pour faire comprendre à ces messieurs qu’ils ne sont que de simples mortels et qu’ils n’ont rien de divin en eux ?

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