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L’Afrique subsaharienne est le nouvel eldorado des banques et des compagnies d’assurance, selon Bain & Co
Publié le mardi 2 decembre 2014  |  Agence Ecofin


© aLome.com par Parfait
L’agence ORABANK du Terminal du Sahel, dans la banlieue nord de Lomé, avec un nouveau look.


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L’Afrique subsaharienne est le nouvel eldorado pour le secteur financier, souligne une étude du cabinet de conseil en stratégie Bain & Company, indiquant que les banques et les compagnies d’assurance peuvent miser sur une progression des revenus de 15 à 20 % dans la région.

Selon cette étude, le taux de croissance en Afrique subsaharienne atteint en moyenne 8 % tandis que le taux de bancarisation varie ente 20 % et 40 % selon les pays, ce qui laisse de fortes marges de progression sur ces marchés. «Par exemple, au Nigeria, sur les 70 millions de particuliers non bancarisés, 25 % à 30 % présentent le même profil que les clients de banques: ils sont diplômés, travaillent et disposent d’un téléphone portable», avance Fabrice Franzen (photo), spécialiste des services financiers, basé à Johannesburg, chez Bain & Company. «Quant aux PME,  80 % ont une relation bancaire, mais 20 % seulement de leurs besoins de financement sont couverts par les banques», ajoute-t-il.

D’autre part, le taux moyen de pénétration de l’assurance (primes rapportées au PIB) reste en inférieur à 2 % dans la région. «Des pans entiers de risques industriels ne sont pas assurés », note Fabrice Franzen. Les besoins s’expriment également pour l’assurance auto des flottes d’entreprises et des particuliers, pour l’assurance décès et, dans une moindre mesure, pour l’assurance crédits.

Les perspectives de croissance du secteur financier en Afrique subsaharienne sont d’autant plus prometteuses pour l’industrie financière que la pauvreté devrait reculer et les revenus des classes aisées devraient exploser d’ici à 2020. L’étude de Bain estime à 495 milliards de dollars le pouvoir d’achat additionnel des populations entre 2014 et 2020.

Actuellement, cinq pays, locomotives du continent, concentrent une grande partie des revenus bancaires : l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Angola, le Kenya et, dans une moindre mesure, le Ghana. Ce qui n’en fait pas pour autant les meilleures cibles pour de nouveaux entrants. «La meilleure stratégie est certainement de prendre des parts de marché à des prix raisonnables, sur les marchés qui ne sont pas trop compétitifs, comme la RD Congo, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun. Qatar National Bank a pris récemment 23,5 % de la banque panafricaine Ecobank, qui est présente dans 35 pays sur le continent, c’est une initiative intéressante », relève M. Franzen.

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