François Hollande cible Faure : «Nous apporterons tout le soutien nécessaire aux citoyens des pays dont on empêche l’alternance politique»

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Publié le mardi 2 decembre 2014 | togosite.com

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François Hollande, le président français.

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De plus en plus, les dictatures du 21ème siècle avancé ont les feux aux fesses. La « leçon » de la transition tunisienne et « la belle démonstration » du peuple burkinabè remettent au goût du jour la nécessité de l’alternance politique en Afrique où la tendance de présidence à vie est presque devenue une mode pour certains.

Naturellement, le président français François Hollande ne rate plus d’occasions pour mettre en garde les dictateurs africains. Et bien évidemment dans ses propos, le président français développe une constance qui indique sans ambages que Faure Gnassingbé est dans son viseur.

A l’occasion de la remise du prix de la Fondation Jacques Chirac pour la prévention des conflits à Paris le 21 novembre dernier, M. Hollande avait demandé que l’on fasse « respecter le droit de permettre que l’on empêche de réviser une constitution, une loi fondamentale pour une convenance personnelle », avant d’inviter à des élections transparentes et démocratiques dans les pays où la constitution n’a pas limité le mandat présidentiel.
Très rapidement, les argousins du pouvoir des Gnassingbé trouvent qu’il n’est pas question de modifier la constitution pour des intérêts personnels des opposants. Une position que Faure Gnassingbé « himself » a confirmé à Accra le 25 novembre dernier lorsqu’il déclarait que « la constitution en vigueur sera rigoureusement respectée », comme pour dire qu’il n’y aura pas de réformes constitutionnelles au Togo. Les jouisseurs du pouvoir trouvent que le respect de la volonté populaire est plus important que la question de la durée au pouvoir.

En clair, les profiteurs du régime vieux de 50 ans se sont lancés dans des gymnastiques cérébrales pour soutenir la dictature de l’enfant de Eyadèma. Ils ont travesti les propos de M. Hollande pour les adapter à leur convenance de confiscation du pouvoir.

Mais le président français a reprécisé sa pensée à l’ouverture du XVème sommet de la Francophonie à Dakar le 29 novembre dernier. « Nous apporterons tout le soutien nécessaire aux citoyens des pays dont on empêche l’alternance politique ». M. Hollande a martelé son avertissement aux dirigeants qui voudraient se maintenir au pouvoir à tout prix.

Voilà ce qui est clair. Il n’y a plus d’échappatoire possible à Faure et sa bande qui continuent de plonger le pays dans les gouffres d’une gestion artisanale et primitive.

D’ailleurs, à ce sommet de Dakar qui a désigné la canadienne d’origine haïtienne Michaëlle Jean comme nouvelle Secrétaire Générale de la Francophonie, la plupart des interventions ont été axées sur l’alternance et la limitation de mandat présidentiel. De Macky Sall à Mahamadou Issifou en passant par Abdou Diouf, tous ont appelé à une prise de conscience des chefs d’Etat africains pour le respect des règles de démocratie, de liberté, des lois constitutionnelles et de l’aspiration des peuples.

Au regard de tout ceci, Faure Gnassingbé doit avoir honte devant toutes ces récriminations qui vont en grande partie contre sa propension à s’éterniser au pouvoir.

Kokou AGBEMEBIO

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