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Dr François Kampatib de l’ADDI : « Maintenant, tout le monde que ce soit l’opposition ou le parti au pouvoir, tous sont en train de personnaliser le débat sans le personnaliser »
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  Le Télégramme du Togo


© aLome.com par Parfait
Dr Nagbandja KAMPATIBE, député et vice-président de l`Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI)


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Togo - Reçu hier mardi comme invité du journal du soir par nos confrères de la LCF, une télévision privée du Togo, Dr François Kampatib, Conseiller du bureau politique de ADDI (Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral), un parti de l’opposition parlementaire, et également député à l’Assemblée nationale togolaise, n’a pas mâché ses mots quant au débat sur les réformes politiques qui ont court actuellement au Togo. Parlant des réformes, il a foi au projet de loi introduit depuis déjà 12 jours par certains députés de l’opposition et qui suit son cours normal malgré que l’on aurait voulu que ça aille un peu plus vite. Au stade actuel il croit savoir que la plénière convoquée pour jeudi prochain sera l’occasion pour le président de l’Assemblée Dama Dramani d’informer les honorables députés sur le dépôt d’une telle loi qui a pour finalité de sortir le pays de l’impasse dans laquelle il est plongé depuis juin dernier et le rejet de la loi introduite entre temps par le gouvernement.

Pour ce qui est du débat sur la « rétroactivité ou non de la loi » qui donne l’impression que l’on veut personnaliser ce projet de réformes, il ne veut pas en entendre parler. Ainsi, il ira jusqu’à réclamer que le journaliste n’utilise même plus cette expression puisqu’elle n’était pas à l’ordre du jour des initiateurs de cette loi qui sont son parti (ADDI) et le CAR (Comité d’Action pour le Renouveau). « Les gens posent mal la question en parlant de rétroactivité. On n’a jamais parlé de rétroactivité mais plutôt, lorsqu’une loi est promulguée, elle s’applique immédiatement. C’est les interprétations qui conduisent à cela », regrette-t-il, avant de poursuivre, « laissez tomber la question de rétroactivité, ça n’a pas de sens. Aucune loi n’est rétroactive et personne ne demande une rétroactivité. Ça c’est un abus de langage ».

Le regret de M. Kampatib devient encore plus grand quand il se rend compte que « les gens ont sentimentalisé le débat et ça se cristallise autour de la candidature d’une seule personne », « qui est la candidature ou non du président de la République ». Conséquence d’une telle cristallisation d’après ce responsable d’ADDI, « maintenant, tout le monde que ce soit l’opposition ou le parti au pouvoir, tous sont en train de personnaliser le débat sans le personnaliser ». Il en veut pour preuve, les slogans des deux marches de l’opposition togolaise et des Organisations de défense des droits de l’Homme, d’une part, et d’autre part, les marches de UNIR (Union pour la République) à Lomé et à Dapaong.

Pour éclairer les uns et les autres, il a indiqué que dans l’esprit du nouveau projet de loi qu’ils ont introduite, il n’est aucunement question d’un passage qui concerne une personne.

On peut donc y retrouver des points sur la limitation du mandat présidentiel à deux, dont chacun est d’une durée de cinq ans et à un scrutin à deux tours.

Et pour conclure, il pense qu’il reviendra une fois cette loi votée et promulguée par le président de la République, « à la Cour constitutionnelle d’interpréter la loi. Autrement dit si la loi est votée, elle s’applique immédiatement. Donc c’est sur la base de cette loi que seront organisées les prochaines élections. N’importe qui, qui veut être candidat, y compris Faure, pose sa candidature. Et en ce moment là, c’est à la Cour constitutionnelle de décider si telle ou telle candidature est conforme à la loi qui a été votée ».

On attend de voir si de telles explications sont bien partagées par les députés du parti UNIR qui avaient déjà en juin dernier voté contre le projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles soumis par le gouvernement.

Pacôme S., Lomé

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