Tout le personnel de l’Agence panafricaine Eau et Assainissement (EAA) manifeste sa colère contre le Directeur Exécutif, Idrissa Doucouré à cause sa mauvaise gestion à la tête de cette structure. Ils ne réclament pas seulement son départ mais aussi leurs arriérés de salaire.
Les employés de l’ancien CREPA devenu EAA, sont entrés en grève lundi pour attirer l’attention des dirigeants de cette institution. Ils avaient déjà donné un avertissement par la cessation de travail pour manifester leur mécontentement le 24 Juin dernier. Malgré cela, aucun signale favorable de la part du Directeur Exécutif.
C’est pourquoi ils crient leur ras-le bol pour demander leurs salaires et la démission sans condition d’Idrissa Doucouré. «Malgré tous les efforts de mobilisation de ressources financières, la gestion de EAA se complique alors que tel ne doit pas être le cas », a regretté Mamadou Ouattara, le porte-parole des manifestants.
«Si on laisse le directeur exécutif à gérer encore de la même façon, comme il fait jusqu’à maintenant, il va conduire l’Agence à la destruction parce qu’il ne nous paie plus aussi nos salaires. Ce qui sera peut-être pire pour cette institution», a fulminé le Porte-parole. Ils déplorent aussi leurs conditions de travail de plus en plus misérables.
Dans ses propos de colères, il persiste toujours que « si on laisse toujours l’institution dans la main du Directeur, on tend vers à sa disparition totale». « Donc nous demandons le départ pur et simple du secrétaire exécutif et un audit externe indépendant », a-t-il martelé.
D’après les manifestants, nombreux cadres qui sont venus dans cette agence, sont repartis sans aucune raison valable. Pour preuve, entre 2011 et 2014, une trentaine de personnes auraient été, contraints de partir et licenciées de l’EAA sans motifs.
Alors, ils n’ont pas voulu faire les choses à la moitié. Ces agents mécontents ont en même temps souhaité la mise en place d’un « délégué du personnel » afin de discuter de la conduite de cette Agence. Ce qui aurait été refusé par certaines personnes influentes.
Depuis 2011, cette structure a changé de nom à l’issue des réformes internes. Mais, elle se trouve toujours dans une « crise financière perpétuelle ». La situation que traverse le bureau régional est profonde. Cela doit interpeler les chefs d’état des pays membres de l'organisation. Cette crise dépasse le Directeur exécutif qui est d’ailleurs en fin de son mandat.
EAA se trouve dans tous les pays où elle intervient. Son objectif est de permettre à 50 millions de personnes d’avoir accès à l’eau potable, l'assainissement et l'hygiène en Afrique d’ici à 2015. Elle contribue également au partage des connaissances du secteur et au renforcement des capacités des acteurs du secteur.
