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Détournements et dilapidations des deniers publics : Détournements et dilapidations des deniers publics :
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  Le Médium


© aLome.com par Parfait
Façade de l`immeuble de l`ancienne Direction de "Togo Telecom" où vont se dérouler les pourparlers du nouveau dialogue intertogolais, autour des réformes politiques.


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Nous sommes au mois de décembre. Le dernier mois de l’année qui est généralement consacré beaucoup plus aux étrennes de fin d’années et de fabrications de gadgets publicitaires à l’image des entreprises et sociétés d’Etat etc.
S’il est à noter les efforts en vue de matérialiser le marketing des entreprises et sociétés, il faut également relever que c’est l’aubaine pour tous les détournements et dilapidations de deniers publics.



En cette période, on voit les directeurs plus sérieux au travail et parfois même deviennent les concepteurs, seuls décideurs et ordonnateurs des dépenses trompe l’œil. Ils sont les seuls à discuter avec les prestataires et souvent aussi en dehors du cadre de travail. Tout simplement parce que c’est le moment tant attendu pour faire les dépenses folles au dos du contribuable togolais et surtout au nom des plus hautes autorités du pays.

Des étrennes soit disant pour les plus hautes autorités du pays



Nombreux sont les directeurs et chefs de services qui rivalisent d’ingéniosité malencontreuse et malheureuse pour faire sortir de leurs caisses plusieurs dizaines de millions de FCFA pour juste fabriquer des étrennes de fin d’années et offrir des cartons de vins, de liqueurs et de champagnes à qui de droit.
Si leur première intention est effectivement d’offrir pour faire rayonner l’image de leurs structures, la vérité est toute autre. On profite de cette opportunité ou bien de cette habitude tant prisée par les directeurs, pour se sucrer à volonté. On invoque les noms et adresses des plus hautes autorités du pays comme destinataires finaux des exagérations, détournements et dilapidations des finances des entreprises et sociétés.
Nous avons encore souvenance que dans une société portuaire, les étrennes de fin coûtent plus de 100 millions de FCFA l’année. Dans les sociétés et structures privées et d’Etat, on compte plusieurs dizaines de millions de FCFA juste pour faire plaisir. Sans pour autant dire qu’on se la sucre allègrement. C’est le moment d’inventer toutes sortes de gadgets et d’étrennes comme alibi à des détournements. Certaines structures n’hésitent même pas à commander à l’extérieur les étrennes qui peuvent valablement être faites ici dans notre pays. Juste pour faire sortir assez de fonds des caisses des entreprises et sociétés et se les partager finalement entre les différents acteurs de ses mauvaises pratiques.



C’est également en ces moments que les comptables font les dos ronds, bien ronds parce qu’ils sont au cœur de tous ces détournements. Dans certaines sociétés mêmes ce sont eux qui sont les premiers négociateurs. Ceux à qui les prestataires doivent allégeances et promesses de tout genre. S’ils en trouvent pour leur compte, ton dossier est scellé. Et au paiement des factures surfacturées, ils (la plupart) se permettent de prélever à la source ce qui leur était promis. Ou dans un autre cas, on assiste à un troc comme au vieux temps de l’esclavage. Ainsi, ils arrivent à se bâtir une petite fortune et en profitent pour narguer les honnêtes citoyens et consciencieux du travail bien fait.

De la nécessité de contrôler les dépenses pour les étrennes de fins d’années
Pour une bonne gestion des finances, publiques et privées, il est important aujourd’hui que les voix autorisées contrôlent au mieux ces types d’activités et de dépenses dans les entreprises et sociétés. Cela va dans l’intérêt de la politique de la bonne gouvernance prônée par le Chef de l’Etat et qui surtout devient une nécessité pour nous tous. Lorsqu’on parle de l’inégale répartition des richesses, ces mauvais comportements qui laissent à désirer, s’y retrouvent.



Un autre aspect également à surveiller de près, ce sont les commandes des calendriers et agendas. De nos investigations, nous retenons que certains directeurs pour mieux détourner et bouffer, préfèrent commander leurs gadgets à l’extérieur du pays. Cette procédure leur permet sûrement de surfacturer au maximum les factures et souvent de connivence avec les sociétés prestataires. Leurs pourcentages sont ainsi plus considérables avec tout ce que ça coûte finalement aux entreprises comme dépenses folles notamment les frais de transports, de douanes et de livraison. On s’en fout éperdument de ces autres frais pourvu que les rétro commissions soient considérables. Dans d’autres cas, il arrive que des directeurs fixent aux entreprises prestataires une somme importante à leur rétribuer si elles veulent gagner les marchés.


Ce qui a pour incidence, les surfacturations au niveau même des entreprises prestataires dans un premier temps et les conséquences dommageables sur les finances de l’entreprise. Précisons ici que pour la plupart de ces commandes d’étrennes de fin d’années, c’est habituellement seuls les directeurs généraux et financiers qui constituent les pôles de décision. Bref, les règles de passation des marchés ne sont pas respectées.

Certains pour contourner lesdites règles attendent quelques jours seulement de la fin d’année pour commander en hâte les articles ou les étrennes et mettre toute la chaîne de contrôle devant le fait accompli.

On détourne au nom du chef de l’Etat et des plus hautes Autorités


Pour justifier les dépenses exorbitantes des étrennes de fin d’années, certains directeurs et chefs de service véreux n’hésitent pas à brandir le nom du Chef de l’Etat et des plus Hautes Autorités de notre pays comme bénéficiaires des étrennes qui coûtent les yeux de la tête, qui paralysent même à la longue les finances des entreprises publiques et privées.

Et lorsqu’on parle des plus hautes autorités, c’est encore l’opportunité pour certains directeurs et responsables qui se reprochent des choses et qui veulent conserver leurs fauteuils malgré tout, de s’adonner à ces pratiques de détournement et de dilapidation des richesses. Ils font preuve d’une telle ingéniosité qu’ils intimident même leurs collègues par des adresses de hauts placés et officiers d’armées et de forces de sécurité. Mais la question que nous nous posons est de savoir si réellement les étrennes surfacturées, sont effectivement confectionnées et si disponibles, elles sont véritablement acheminées à qui de droit.


Pour la plupart du cas, les étrennes tant vantées comme commandées ne les sont pas. Même si c’est commandé, c’est surtout en une petite quantité qui ne permet pas d’atteindre toute la liste pré établie et surtout qui sert au détournement.

De la nécessité d’utiliser les fonds d’étrennes pour financer des projets de développement
A analyser et surtout à se rendre compte des centaines de millions dilapidées dans la confection des étrennes de fin d’années, nous nous rendons compte que ces fonds détournés pourraient servir à financer des projets de développement et ainsi offrir des emplois et des opportunités de travail à la jeunesse tant dans les entreprises publiques que privées. Il est temps d’arrêter ses méthodes de détournement et de dilapidation des richesses. Plus loin, ces fonds faramineux pourraient également servir à améliorer les conditions de vie et de travail des employés des sociétés d’Etat.


Des conditions de vie et de travail déjà exécrables. La plupart des employés tirant déjà le diable par la queue et ne trouvant ou ne bénéficiant même pas des étrennes commandées en leurs noms et distribuées inéquitablement. Souvent les travailleurs de certaines entreprises et sociétés peinent à avoir ne serait-ce qu’un calendrier. Pour les bouteilles de vins, de liqueurs et de champagnes, n’en parlons même pas.


Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que tout se fait au dos et au nom des plus hautes autorités du pays, qui pour la plupart du temps ne sont même pas au courant et ne sont pas les bénéficiaires desdites étrennes. Simplement on utilise leurs noms, leurs positions pour détourner à fond et dilapider à outrance les finances publiques et privées.


On utilise le nom du Chef de l’Etat pour détourner à outrance et on profite pour ternir également l’image de la politique de bonne gouvernance prônée par le Président de la République. On intimide au nom du Chef de l’Etat. On détourne en son nom. On vole en son nom. Pauvre de lui !
Dans nos parutions de janvier 2015, nous nous ferons le plaisir de mettre à votre disposition les chiffres de quelques sociétés et entreprises en dépenses pour les étrennes de fin d’années. Nous en connaissons déjà pour les années passées. Histoire pour nous de faire les comparaisons pour voir la courbe d’inflation et d’évolution.


Crédo TETTEH

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