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Jean Luc Homawoo : «Si l’opposition insiste sur le caractère personnel de la loi, elle est déjà vouée à l’échec »
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  Horizon news


© Autre presse par DR
Jean-Luc Homawoo


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Togo - Le climat politique est marqué au Togo par la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Seront-elles faites avant ou après les élections présidentielles de 2015 ? quelles sont les démarches de la classe politique pour y aboutir ? les acteurs de la politique donnent leurs avis. Selon l’avis de Jean-Luc Homawoo, un acteur de la politique, ex-Délégué national de la jeunesse de l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio : « Si l’opposition insiste sur le caractère personnel de la loi qui aujourd’hui doit écarter d’entrée Faure GNASSINGBE à la prochaine élection présidentielle, la loi est déjà vouée à l’échec... ».

Horizon news : Vous étiez au côté du parti UNIR à la marche du 21 novembre dernier. Pourquoi ce revirement ? Est- ce à dire que vous devenez militant UNIR ? Dans quel esprit aviez – vous posé cet acte?

Jean Luc-Homawoo : Nous ne sommes pas allés à la marche en qualité de militant UNIR, mais au contraire c’était dans l’esprit de soutenir notre partenaire politique avec lequel nous avons signé l’accord RPT- UFC dénommé « PAIX DES BRAVES » dont j’ai été un des grands plénipotentiaires tapis dans l’ombre. L’esprit, c’est la recherche de la paix et le renforcement de la confiance réciproque et mutuelle. Et surtout militer pour soutenir les institutions actuelles de la république qui ne sont autres que les fruits de cet accord historique.

Je devine que vous voudriez savoir si c’est l’UFC qui m’a mandaté? Même si ce n’est pas le cas je demeure un ami de Gilchrist Olympio, c’est-à-dire un AGO, un fidèle plus que tous les autres, toujours prêt à me sacrifier pour le maréchal.

De plus nous sommes en démocratie. La démocratie et le pluralisme politique n’obligent pas et ne contraignent en aucun cas l’acteur politique à être figé sur sa position, à rester radical, extrémiste autrement dit contre-productif dans le débat politique national.

Ma participation à cette marche n’est pas synonyme de revirement c’est le fait politique qui recommande qu’on soit amené à apprécier en bien certaines actions de son adversaire si cela s’inscrit dans l’intérêt général.
Le message phare à cette marche est de dire au monde entier que le cas burkinabé est l’opposé du cas togolais. Puisqu’ici le chef de l’Etat veut limiter le mandat , c’est l’opposition radicale incarnée par Jean Pierre Fabre qui a fait échouer ce projet en exigeant son rétroactivité oubliant qu’en toute négociation c’est perdant-perdant.

Votre lecture de la gestion de FAURE durant son mandat ?

Pour répondre à cette question, je me mettrai à parler de la gestion économique; de la gestion des crises socio-politiques, des approches de solution aux problèmes d’ordre social.

Rappelons-nous que les cinq premières années de l’arrivée du Président Faure Gnassingbé au pouvoir ont été entièrement consacrées à la recherche du consensus politique et à la résolution de la grande crise politique qu’a connue le pays depuis 1990 et les sanctions prises à son endroit par la communauté internationale pour déficit démocratique et le non-respect des droits de l’homme. Mais des efforts pour l’avènement d’un environnement politique assaini avec l’ouverture des dialogues permanents entre acteurs politiques nationaux ont permis une lueur d’espoir et de regain de confiance progressive jusqu’à la tenue de la présidentielle de 2010 en passant par la signature de l’accord politique global entre les cinq grandes formations politiques du moment et la tenue des élections législatives de 2007.

L’organisation des élections législatives de 2013 dont les résultats n’ont pas été contestés, les lois sur les manifestations constituent les grands enjeux politiques auxquels le pouvoir du président FAURE a fait face. Nous ne saurions oublier la CVJR, ses travaux et ses recommandations.

Cependant nous devons beaucoup plus nous appesantir sur l’économie et sur la diplomatie internationale. Ici il faut féliciter le chef de l’Etat et saluer ses grands efforts diplomatiques pour replacer le TOGO dans le concert des grandes nations non pas pour sa taille mais sa diplomatie active. Les fruits de cette entreprise sont énormes. Il s’agit de : la reprise totale de la coopération avec l’union européenne, les institutions de breton Wood, le déploiement et la participation des soldats togolais dans la mission de maintien de la paix de l’ONU, de l’UNION AFRICAINE ET DE LA CEDEAO dans les pays en conflits internes ou en guerre, l’élection du TOGO, comme membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, la politique des grands travaux d’aménagement et de constructions des infrastructures portuaires, aéroportuaires et surtout le bitumage des routes et rues dans Lomé et de la nationale N°1, l’extension des réseaux d’électrification des zones rurales, les programmes et projets d’insertion économique des jeunes et des femmes tels que le PROVONAT, FAIEJ, AIDE, …..Sur le plan social, le relèvement de la grille salariale des fonctionnaires même si cela ne correspond pas tout à fait aux souhaits ou revendications des uns et des autres, la flexibilité et la constitution des dossiers et la facilité juridique et administrative aux entrepreneurs dans la recherche d’installation de leurs affaires, la gratuité de l’éducation de base, la politique vaut la peine d’être saluée et encouragée, les campagnes agricoles que préside le chef de l’état en personne, la politique de développement et vulgarisation des ressources énergétiques durables, la protection de la faune et de la flore…. l’assainissement et le drainage des bassins lagunaires de Bè.

Ici nous aimerions faire rebattre les oreilles de tous nos compatriotes et surtout les électeurs d’un fait marquant mais que l’opposition ne dit jamais au peuple.

Au Togo, les élections législatives n’ont jamais été sources de violence. On se rappelle de 1994, 2000, 2007, 2013 sans effusion de sang. Seules les élections présidentielles avec un seul fauteuil divisent les togolais avec les conséquences qui s’en suivent.

Optez vous pour des reformes au Togo ? si oui comment la classe politique doit y procéder ?

En me posant la question de savoir si moi, Jean Luc HOMAWOO, jeune cadre et leader politique du devenir, je suis favorable aux reformes, ma réponse est très positive. C’est bien oui, oui en ce sens que cette loi permet à chaque citoyen togolais qui nait et qui nourrit des ambitions politiques, de bien militer, de se faire connaitre par des actions concrètes depuis son adolescence et aspire briguer la magistrature suprême dans son âge adulte ou au moment de sa troisième génération d’âge. Là il se crée entre jeune togolais l’esprit d’émulation de respect des institutions républicaines et des lois qui gouvernent son pays depuis le bas âge. Donc il se met vite à l’école de la démocratie et non plus dans les rêves de comportements et actions anarchiques comme on voit aujourd’hui tout ceux qui prétendent diriger le TOGO.

Mais tout cela peut se faire dans le consensus, dans un esprit de dialogue dont le lieu est un carrefour du donner et du recevoir. Si l’opposition insiste sur le caractère personnel de la loi qui aujourd’hui doit écarter d’entrée le prélat de cette grande messe c’est à dire Faure GNASSIGBE à la prochaine élection présidentielle, la loi est déjà vouée à l’échec car personne ne peut accepter scier la branche sur laquelle il est assis.

Votre mot de fin

Je ne peux que vous remerciez, vous féliciter et vous encourager dans votre quête permanente d’information, de partage et d’échange de points de vue avec les hommes politiques sur les grandes questions d’actualité politique nationale.

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