L’Organisation non-gouvernementale Transparency International a récemment publié l’édition 2014 de son rapport annuel faisant l’état du niveau de la corruption sur la planète. Il apparaît que si l’Europe de l’ouest et du nord est la région la moins corrompue du monde, avec un score moyen de 66/100, l’Afrique subsaharienne est (à égalité avec l’Europe orientale et l’Asie centrale) la région la plus corrompue du monde avec un score moyen de 33/100. Le bloc Afrique du Nord Moyen-Orient (MENA), quant à lui fait légèrement mieux avec 38/100 tandis que l’Asie-Pacifique (43/100) et les Amériques (45/100) se situent en milieu de tableau.
Au niveau individuel, le Danemark est le pays le moins corrompu du monde (92/100) devant la Nouvelle-Zélande (91/100) et la Finlande (89/100) qui complète le trio de tête. Sur le continent africain, le Botswana (31ème du classement mondial) est le pays le moins corrompu avec une note de 63/100. Il est suivi du Cap-Vert (57/100) et des Seychelles (55/100). La Corée du Nord et la Somalie sont quant à eux bons derniers de ce classement avec 8/100.
Le principal constat qui ressort de ce rapport est que les pays qui constituent les locomotives du développement du continent (Afrique du Sud, Nigeria, Angola, Kenya, Ghana, etc.) sont en proie à de sérieux problèmes de corruption. A l’exception de l’île Maurice aucune de ces nation n’est au-dessus de la moyenne absolue (50/100) même si le Rwanda (49/100), le Ghana (48/100) l’Afrique du Sud (44/100) et le Sénégal (43/100) sont dans la moyenne globale qui est de 43/100.
Avec 27/100, le Nigeria, première économie d’Afrique, se classe dans le rang des mauvais élèves. Une catégorie dans laquelle il retrouve le Kenya (25/100), le Tchad (22/100) ou encore la Guinée-Bissau (19/100) qui, elle, s’était déjà taillé à l’international une réputation de narco-état.