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Formation des animateurs du réseau Centre de Lecture et d’Animation Culturelle du Togo à Sokodé
Publié le lundi 8 decembre 2014  |  TOGO CULTURES




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21 animateurs du réseau des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) du Togo se sont réunis à Sokodé (365 kms au nord de Lomé) pour évaluer leur travail, être remis à niveau et jeter de nouvelles bases pour la promotion de la lecture publique, de l’animation culturelle et le développement du réseau.

Hasard de l’histoire

A Sokodé, dans la même salle où le réseau a été lancé il y a 15 ans, la Coordination nationale des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) du Togo, une des structures du Ministère de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique du Togo, a organisé, du 1er au 4 décembre 2014, un séminaire de formation à l’intention de vingt et un de ses animateurs venant des onze (11) CLAC du pays. Ce séminaire est financé par l’OIF, initiateur dès 1986 du programme de lecture publique CLAC qu’elle contribue à développer. L’arrivée des délégués a coïncidé avec la nomination de Michaëlle Jean, la nouvelle Secrétaire Générale de l’OIF.



Enjeux et défis

Au Togo, les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) accueillent chaque année plus de 350.000 usagers dont plus de 80% sont des jeunes. Dans un contexte de sollicitations de plus en plus croissantes des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) du Togo, il est néanmoins à déplorer une baisse des fréquentations, une diminution des programmes d’animation culturelle ainsi qu’une démotivation de plus en plus prononcée des animateurs. Or, le réseau du Togo, resté « expérimental » quinze ans durant, est appelé à relever à partir de 2015 de nombreux défis : extension, redynamisation, construction d’un Centre National de Lecture et d’Animation Culturelle, gestion informatisée de la documentation, optimisation des actions, renforcement de l’esprit de solidarité et d’équipe des animateurs.

En vue de remédier aux problèmes constatés sur le réseau, la formation s’est attelée à faire prendre conscience aux animateurs de leur rôle de médiateurs entre les usagers des CLAC et les biens culturels, améliorer leurs compétences techniques en vue de la meilleure interprétation de ce rôle de « médiateur culturel », permettre l’échange d’expériences personnelles et sensibiliser les stagiaires à la notion d’appropriation des Clac par les collectivités bénéficiaires.

Deux grands défis majeurs sont à relever : d’une part, s’approprier des outils techniques depuis toujours utilisés dans les CLAC et les manier de façon normative, mais aussi acquérir de nouveaux outils de gestion, à savoir la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) et le Plan de Travail Annuel (PTA). Le premier axe de la formation portant sur les fondamentaux a été assuré par M. Issa Bongo de l’OIF assisté par M. Kodjo Cyriaque Noussouglo ; le deuxième par l’Institut de Recherche et de Formation pour le Développement Local (IRFODEL) basé à Lomé à travers l’une de ses experts, Mme AHONTO Florence.



Résultats attendus

Il est attendu des stagiaires qu’à l’issue de la formation, ils soient en mesure de comprendre la notion de Lecture publique selon le concept CLAC, participer à rendre le livre le plus accessible possible au plus grand nombre de citoyens, savoir organiser une bibliothèque : classification et rangement des ouvrages, aménagement des espaces, savoir gérer les transactions des biens culturels : abonnements, prêts de livres, prêts de jeux…, savoir exploiter les outils de gestion : échéancier, statistiques, gérer en vue de résultats, etc.

En clair, en toile de mire, il y a l’efficacité, l’efficience en vue de résultats qui débouchent sur le changement du milieu. Cela suppose que l’animateur ait connaissance de son rôle, maîtrise ses tâches et sait identifier les besoins de la communauté au sein de laquelle il vit. Il n’est pas attendu de lui qu’il joue aux « gardiens des livres », au « conservateur » incapable d’innovation. C’est pourquoi il lui a été rappelé que l’animation va de pair avec la créativité et que la fin ne justifie pas les moyens. Autrement dit, ce qui est visé, ce sont des résultats pérennes obtenus dans le questionnement permanent des moyens mis en œuvre.


Lancement et interventions

La cérémonie d’ouverture officielle, qui s’est déroulée le 1er décembre 2014 à 16H au Nouvel Hôtel Central de Sokodé, a été présidée par Monsieur Tchemi Tchambi, Préfet de Tchaoudjo au nom de Madame Kouméalo Anaté, en présence de Monsieur Kodjo Cyriaque Noussouglo, Coordonnateur national des CLAC du Togo, de Monsieur Ngarkodji Issa Bongo, Responsable du programme CLAC au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest (BRAO) de l’Organisation Internationale de la Francophonie, du Maire de la ville et de Monsieur Agbessi Dakévi, Directeur régional des arts et de la culture de la Région Centrale.

Dans son discours d’ouverture, la Ministre après avoir déploré les conditions de travail des animateurs, a insisté sur le fait que le gouvernement entend reprendre en main les CLAC et en faire réellement des outils de formation et d’éducation au service des populations en vue de leur épanouissement et du développement durable. Pour sa part, le Coordonnateur national en fonction depuis seulement six mois, a rappelé les missions qui lui ont été confiées : extension du réseau par l’ouverture de dix nouveaux CLAC d’ici à un an, création à Lomé d’un Centre national dédié à la lecture publique, reprise en main des CLAC pour qu’ils jouent pleinement leur rôle de « foyers » ou « maisons de la culture », vecteurs de développement local en participatif dans le cadre de la décentralisation culturelle. Quant au Responsable du programme CLAC auprès de l’OIF, il a insisté sur le rôle de médiateurs culturels que doivent désormais jouer les animateurs des Clac. Pour lui, ceux-ci doivent pleinement et effectivement assumer leurs rôles « de véritables vitrines de l’action francophone et de modèle de coopération réussie ». Il n’a pas manqué de souligner la fierté légitime de l’OIF car, « les Clac, partout où ils sont implantés, constituent de très puissants outils au service des communautés bénéficiaires, des outils privilégiés de politique publique dont le seul but est de favoriser le bien-être des communautés desservies ». Enfin, il n’a pas manqué de souligner qu’en « facilitant l’accès à la connaissance, aux savoirs et à l’épanouissement du plus grand nombre possible de citoyens, les Clac impriment sans conteste un impact social déterminant sur plusieurs des objectifs du millénaire pour le développement ».



Kodjo Cyriaque NOUSSOUGLO

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