Depuis quelques années, le phénomène d’homosexualité semble prendre de l’ampleur dans la société togolaise. Des hommes prétendent être en relation avec des gens du même sexe. Pareil pour les femmes. Dans les rues de Lomé, la capitale, les points de vue sont catégoriquement tranchées.
Octavia Aménouvo est étudiante en Sociologie à l’Université de Lomé. Sans ménagement, elle lâche que c’est une pratique à condamner. “C’est d’ailleurs l’un des canaux de transmission en vogue des IST (Infections sexuellement transmissibles)“, soutient-elle, sans pour autant préciser la source.
A Vakpossito, un quartier populaire de Lomé, Dossou Landry, agent commercial dans une société d’assurances raconte: “J’ai failli me lancer dans cette pratique à un moment donné. Mais rapidement je me suis ravisé, après de longs moments de réflexions. Au finish, j’ai compris que ça pouvait se retourner contre moi”, confie le jeune, dans son costard, avec ses pairs brillants de lunettes noires.
” C’est un choix!“, préfère nous dire Aholou Dodji, responsable d’un atelier de couture dames. Sans pour autant affirmer s’il le pratique ou non, le sieur Dodji, du haut de ses 32 ans, indique plutôt qu’il faudrait être plus tolérant avec ceux ou celles qui le pratiquent.
“… De toutes façons, on y trouve du plaisir, où est le problème dans tout ça? … “ a lâché la jeune lycéenne rencontrée sur le boulevard circulaire qui a très vite précipité les pas et nous quitter sans répondre à notre rappel.
Somme toutes, quand certains s’y opposent, d’autres se montrent plus ou moins tolérants.