Le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated a injecté jusqu'à 4,325 milliards de shillings (48 millions $) dans le capital de sa filiale kényane, doublant ainsi la capacité d'octroi des prêts de cette dernière et réduisant le niveau des dépenses d'intérêts liées à la rémunération des dépôts. « Je me réjouis de cette injection de liquidité qui vient en appui à notre stratégie de croissance », a commenté Ehouman Kassi, le directeur général d'Ecobank Kenya.
Fort du soutien de ses nouveaux actionnaires de référence que sont les groupes Qatar National Bank et Nedbank, ETI s'est constitué une réserve de trésorerie adéquate pour apporter du soutien en capital, à ses filiales nigérianes et kényanes, où les régulateurs ont demandé aux banques d'accroître leur ratio de fonds propres d'ici 2015.
Même si le groupe bancaire est relativement nouveau en Afrique de l'est, il nourrit une grande ambition pour une sous-région où des projets d'infrastructures en rapport aux récentes découvertes de pétrole et de gaz en Tanzanie, en Ouganda et au Kenya font courir de nombreux investisseurs et autres acteurs de la finance internationale.
Pour l'heure l'Afrique de l'est reste un peu le talon d’Achile du groupe affichant la plus faible contribution en termes de revenus pour Ecobank. Sur les 9 premiers mois de l'année 2014, le Produit Net Bancaire a atteint 60 millions $, mais à contrario, les dépenses opérationnelle ont elle aussi progressé, atteignant 57,8 millions $, auxquels il faut ajouter les 1,3 millions $ mis de côté pour les provisions de risque et pertes diverses
La concurrence sera rude, dans une région fortement dominée par les Kenyans Equity bank et Kenya Commercial Bank, et où on retrouve aussi de gros bras de la finance africaine comme Barclays Africa ou encore Standard Chartered Bank.