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Les sacrifices humains qui ont jalonné la gouvernance du Prince !
Publié le mardi 9 decembre 2014  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé à Dapaong pour offrir du matériel agricole aux populations
Samedi 17 mai 2014. Dapaong. Le président Faure Gnassingbé offre du matériel agricole aux populations


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Déjà en 2005, pour qu’il accède au pouvoir, il a fallu qu’au moins 500 compatriotes perdent leur vie.

Mais oui, les miliciens du RPT ainsi que des militaires acquis à la solde du Prince ont tué à Lomé comme à Atakpamé et d’autres villes du pays notamment Aného, Baguida et consort, environ 500 personnes si l’on s’en tient aux chiffres avancés par le rapport de l’ONU. Celui de Joseph Kokou Koffigoh indiquera 150 morts.

Pendant que d’autres sources un peu plus partisanes, comme celles de Gilchrist Olympio parleront de 1000 morts. C’est dire qu’en vérité, des centaines de togolais ont effectivement perdu la vie à cause de la manière brutale et controversée avec laquelle le fils a choisi de succéder à son père.

Ces faits à eux seuls suffisaient pour amener Faure Gnassingbé à faire les réformes et à réconcilier véritablement les togolais. Mais hélas, il a choisi, en tout cas jusqu’à une date récente, de se jouer crânement de tout et de tout le monde y compris les religieux, les ambassadeurs, les leaders politiques et l’ensemble du peuple togolais.

Et pourtant, tout au long de sa gouvernance, ses erreurs politiques et son manque de leadership n’ont fait qu’occasionner d’autres morts politiques.

Aussi sentons-nous aujourd’hui, le besoin de rappeler les conditions affreuses dans lesquelles Etienne Yakanou, cadre de l’ANC est mort en détention en 2013.

Cet homme était arbitrairement détenu pendant des mois à la gendarmerie nationale dans la fameuse affaire des incendies que le pouvoir du Prince n’a toujours pas réussi à élucider jusqu’à ce jour.

Alors qu’il présentait clairement et de toute évidence des signes manifestes de maladie, le procureur de la République, Essolizam Poyodi, et le patron des services de renseignement et d’investigation de l’époque, le capitaine Akakpo, rongés par le sadisme et l’indifférence absolue, l’ont laissé mourir pratiquement dans sa cellule sans un brin de soin.

Jusqu’à ce jour, aucune enquête n’a été ouverte pour situer les responsabilités dans la mort de cet homme dont le seul péché a été d’être militant et cadre impénitent de l’ANC.

En avril 2013, ceux sont les forces de l’ordre qui vont abattre, par des tirs tendus, deux innocents élèves à Dapaong au cours d’une marche pacifique des élèves qui entendaient ainsi réclamer le retour de leurs professeurs aux cours, pendant que ceux-ci étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail.

Là aussi les criminels n’ont subi aucune rigueur de la loi et continuent allègrement de se pavaner et même de narguer les parents de ces innocents enfants qui ont été lâchement tués comme des bêtes de somme.

Avant cette bavure, le retour triomphal du Prince à Kara après les graves rumeurs de sa mort qui avaient envahi le pays toujours dans le courant de l’année de 2013, avait aussi engendré la mort de plus de trois compatriotes à Sarakawa.

En effet, les préfets et quelques zélés du régime avaient forcé les populations de la Kozah et des préfectures environnantes à faire le déplacement du palais des congrès de Kara pour voir le Prince en chair et en os, vivant et pas mort.

C’est ainsi que des camions Ben avaient été mis à contribution pour convoyer ces populations, montées en grappes comme des sardines.

Sur le chemin de retour, après avoir vu le Prince en question, un des camions va se renverser fauchant ainsi la vie à au moins trois personnes sur la route de Sarakawa. Là aussi, les familles des victimes n’ont reçu aucun soutien ni moral ni matériel pour faire la sépulture de leurs morts.

Puis, la semaine dernière, dans une lugubre démarche de démontrer que le Prince jouit encore d’une supposée popularité au Togo, Noël DePoukn prend l’initiative de faire marcher ses frères et sœurs des savanes en l’honneur du Prince.

C’est aussi là-bas, qu’un autre camion qui convoyait les pauvres populations vers leurs localités d’origine, a écrasé littéralement deux innocentes femmes qui mourront sur le champ. La troisième, complètement paralysée, gémit actuellement au CHR de Dapaong sans assistance ni soutien.

Après tous ces faits dont nous venons de faire état, que veut encore nous réserver le Prince par son forcing actuel ? De quoi sera faite l’élection présidentielle de 2015 ? Il va encore jouer au quitte ou double pour marcher, cette fois-ci sur des milliers de togolais en vue de rempiler ? En tout cas, pour l’instant, c’est le wait and see.

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