Adapter la démocratie à la technologie : modèle namibien à imiter en Afrique (PAX AFRICANA)

Diplomatie

Publié le mercredi 10 decembre 2014 | PAX AFRICANA

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M. EDEM KODJO, ancien Secrétaire Général de l`OUA et ancien Premier Ministre Togolais

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"La jeune République de la Namibie vient d’organiser des élections générales qui sont rentrées dans l’histoire du continent africain. Non pas parce que ces scrutins ont été d’une manière générale pacifiques et répondaient aux normes internationales comme le sont de plus en plus les joutes électorales en Afrique. Mais, essentiellement, à cause de la grande nouveauté que les Namibiens viennent d’introduire dans l’univers électoral d’Afrique.
Il s’agit de l’opérationnalisation d’un vote entièrement électronique, moyen par lequel l’électorat namibien a accompli son devoir civique durant les dernières élections générales en Namibie. Ces scrutins ont connu un taux de participation de 72%.
Les votants ont eu, non pas à glisser leur bulletin dans une urne transparente, mais à plutôt cliquer sur un écran tactile incorporé sur une machine dissimulée dans l’isoloir.
Un processus électoral au terme duquel Hage Geingob (Premier ministre avant ces élections) a été porté au sommet de la Namibie avec 87% des voix, sous les couleurs de la SWAPO (South West Africa People's Organisation). Une même formation politique qui a raflé 80% des voix aux législatives qui ont également été organisées au moyen du vote électronique sus-décrit.
Près de 1,2 million de Namibiens ont pu expérimenter cette nouvelle forme de vote dans 4.000 bureaux. Des chiffres qui témoignent de la parfaite organisation administrative ayant encadré la première expérimentation en Afrique du vote électronique.
Indépendante depuis seulement 1990 et dominée sur le plan politique par la SWAPO après plusieurs consultations électorales, la Namibie vient ainsi d’innover sur le plan électoral en Afrique. Une innovation technologique au profit de l’enracinement de la culture démocratique que gagneraient à expérimenter d’autres Républiques africaines, relativement plus âgées que la Namibie.
Dans une Afrique dans laquelle une partie non négligeable des différends politiques meurtriers naissent des contestations électorales, le continent devrait s’approprier à juste titre cette technologie électorale.
Une mutation technologique à encourager et à accélérer dans l’organisation des consultations électorales en Afrique. Le continent africain, selon plusieurs études scientifiques fiables, connaît une rapide pénétration de l’utilisation des applications dérivant de l’usage de la téléphonie mobile, et représente dans ces conditions un marché sur lequel se bousculent les plus grands opérateurs télécom du monde entier".

Fait à Lomé, le 08 décembre 2014
La Fondation « PAX AFRICANA»

** Portée sur les fonts baptismaux en juillet 2010 à Lomé (Togo) et présidée par Edem KODJO, ancien Secrétaire général de l’OUA (devenue Union Africaine), ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, et membre du Panel des Sages de l’UA, « PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.
Elle fait du panafricanisme la pierre de touche de ses actions. Elle procède à l’analyse des conflits et à leur prévention au moyen de la négociation ou de la médiation. Elle s’est illustrée dans un passé récent dans des pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Madagascar, le Mali, etc.

CONTACT : « PAX AFRICANA », Cité de l’Oua, Bp/81530 Lomé-Togo ; tel/ 00 228 22 61 06 15 ; e-mail : pax.africana@yahoo.fr

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