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La même chose qu’au Burkina ?
Publié le mercredi 10 decembre 2014  |  Libération


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le CAP 2015 et ses leaders ont mobilisé en masse leurs sympathisants et militants pour réclamer des réformes le scrutin de l`an prochain.
Lomé, ce 21 novembre 2014. La marche de protestation du CAP 2015 conduite par ses premiers responsables s`est terminée en queue de poisson quand les manifestants ont tenté de forcer un barrage de forces de l`ordre, au niveau du rond point RAMCO.


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Togo - On passe à Libération avec ce long reportage sur le Togo… L’envoyée spéciale du journal à Lomé note que « la tension est montée d’un cran dans la capitale togolaise ces dernières semaines et les langues se délient. Chaque jour, la division sociale, politique, mais aussi ethnique se creuse un peu plus. A Lomé, à l’extrême sud du pays, pointe Libération, on fait un amalgame dangereux entre “ceux du Nord” et ceux “qui ont le pouvoir et tout l’argent”.

“Nous avons tous vu ce qui s’est passé au Burkina Faso il y a un mois. Nous voulons la même chose ici”, confie Daniel. Il est mécanicien la semaine et moto-taxi le week-end pour arrondir les fins de mois. “On en a marre ! On veut du changement !” »

Sur le plan politique, rappelle Libération, « Faure Gnassingbé a succédé à son père en 2005, qui lui-même avait gouverné le Togo pendant trente-huit années. “Faure a fait des efforts pour le pays. Mais psychologiquement, quarante-huit ans [de pouvoir entre le père et le fils], pour les gens, c’est trop long”, analyse un journaliste local.

La fuite en catastrophe du voisin Blaise Compaoré a donné des idées à la rue togolaise, le vent de la contestation souffle en Afrique de l’Ouest. “Nos frères burkinabés nous ont redonné espoir !”, explique Elisabeth, une mère de famille de trois enfants ».

Attention toutefois, lance Libération, « les choses ne devraient pas être aussi simples que dans le pays voisin. […] A la différence du Burkina Faso, où Blaise Compaoré voulait rester au pouvoir en modifiant la Constitution, au Togo, l’article prévoyant la limitation du nombre de mandats présidentiels a été aboli il y a bien longtemps. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs »

Qui plus est, le pouvoir togolais a le soutien implicite de la communauté internationale, reconnaît Libération. « La communauté internationale, sous l’égide de la France – soutien historique du pays, avec l’Allemagne – préfère parler de démocratie imparfaite plutôt que de dictature. Le Togo est un Etat stable dans une région volatile. […] Et les récentes déclarations de François Hollande, à la veille du Sommet de la francophonie, fin novembre, appelant les chefs d’Etat africains à respecter “une Constitution, une loi fondamentale” ne mettaient pas en péril le règne de Faure Gnassingbé, relève encore Libération.

Au contraire, la confusion conforte un peu plus le président togolais à la tête de son pays, en attendant le “bouquet final”.

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