Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé mardi un appel à la communauté internationale pour mettre fin au fléau de la corruption dans le monde et se mettre au service de la justice et de l'équité.
Il s'est exprimé ainsi dans une déclaration publiée à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption célébrée mardi dans le monde.
"La corruption est un phénomène d'envergure mondiale dont les pauvres sont les premières victimes, car elle fait obstacle à une croissance économique solidaire et prive des services essentiels d'un financement vital", a déploré le secrétaire général de l'ONU, précisant que ce fléau influe sur le sort de millions de personnes à travers le monde, à tous les stades de leur existence.
Evoquant le programme de développement durable pour l'après-2015 actuellement en cours de préparation, M. Ban a souhaité que ce programme soit en mesure de " donner aux citoyens des moyens d'agir et de mobiliser la force publique, le secteur privé et la société civile pour faire sortir des millions de gens de la pauvreté, protéger la planète et garantir à tous une vie prospère et digne". A cette fin, le chef de l'ONU a précisé que l'élimination de la corruption et de ses dangers sera une condition essentielle du bien-être futur.
"J'invite instamment chaque nation à ratifier et appliquer la Convention des Nations Unies contre la corruption", a-t-il souligné. Tout en saluant les mesures audacieuses auxquelles la Convention a déjà donné lieu dans les domaines de la prévention, de la législation, de la coopération internationale et du recouvrement d'avoirs, M. Ban a exhorté la communauté internationale à aller plus loin dans la lutte contre la corruption.
"Il faut que la fonction publique soit d'une intégrité irréprochable et que les carrières y soient régies par le mérite", a poursuivi M. Ban, en soulignant également la responsabilité du secteur privé dans la mise en œuvre de bonnes conduites, propices aux affaires.
"Plus personne au monde ne peut tolérer la corruption, ni sur le plan financier, ni sur le plan moral", a conclu le chef de l'ONU.