Togo - Ce n’est plus un secret. Deux courants s’affrontent dans l’opposition togolaise à propos des réformes constitutionnelles et institutionnelles, surtout la question la représentation ou non de Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2015.
Il y a les radicaux qui excluent un troisième mandat de Faure Gnassingbé, et donc sa candidature, et une autre position modérée qui veut qu’on lui permette de se représenter à un troisième mandat.
On se rend compte aujourd’hui que le débat se pose également avec acuité au niveau de la société civile, surtout chez ceux qui prônent la non violence. En tout cas, c’est ce qui ressort de l’intervention du Professeur Magloire Kuakuvi, dans le quotidien français « Libération ».
Il est philosophe et homme d’église, membre de la plateforme citoyenne Justice et Vérité. «L’opposition doit accepter la candidature de Faure. Mais Faure doit accepter aussi qu’il y ait deux tours. Dans ce cas, les votes de l’opposition ne seraient plus émiettés et la transition se ferait dans la paix », a-t-il proposé.
Pour lui, c’est la condition sine qua non pour éviter le pire dans le pays. « C’est la seule solution, les gens sont désespérés, et un malheur est bien vite arrivé », a-t-il fait savoir.
Mais cette proposition risque d’irriter certains dans l’opposition et ceux des Togolais qui acceptent difficilement un troisième mandat de Faure Gnassingbé. Il est clair aujourd’hui que c’est le radicalisme des deux côtés (pouvoir et opposition) qui empêche ces réformes et crée une situation de statu quo dans le pays.
En fin de compte, Le professeur Magloire Kuakuvi croit détenir la baguette magique pour dénouer la situation. C’est simple : des efforts de concession des deux côtés.
En tout cas, la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale suit son cours. On attend de voir la suite qui lui sera réservée.