Présent à Atakpamé mercredi dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale des droits de l’homme au Togo, le Président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan a estimé que le respect des droits de l’homme devrait être un engagement de tous les jours.
«C’est à chacun qu’il appartient de traduire ces droits de l’homme dans sa vie quotidienne. Concernant la situation des droits de l’homme au Togo, on doit reconnaître en toute honnêteté qu’il y a une certaine avancée par rapport à ces droits, que ce soit les droits politiques, sociaux, économiques, culturels. Mais les droits de l’homme est un cheminement permanent et il est évident qu’il y a des chantiers à poursuivre ou à ouvrir », a déclaré Mgr Barrigah.
De son côté, le ministre des droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie, chargé de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, Yacoubou Hamadou a indiqué que le Togo a fait des efforts ces dernières années en matière de droit de l’homme.
Toutefois, des efforts restent encore à faire. En effet le pays doit se doter de nouveaux textes qui consolident les acquis et qui garantissent encore plus les droits de l’homme.
«Comme on l’a dit, il y a des textes que le Togo doit actualiser. Le Togo doit se doter d’un nouveau Code pénal, d’un nouveau code de procédures pénales et nous avons les textes sur la CNDH. Nous avons décidé de loger le mécanisme de lutte contre la torture au niveau de la CNDH. On va l’envoyer incessamment à l’Assemblée nationale pour être adoptée », a déclaré Me Yacoubou Hamadou.
Dans le nouveau code pénal en cours d’adoption, la torture est désormais criminalisée au Togo. Mais selon le ministre, il ne suffit pas d’avoir les textes mais il faut éduquer les hommes, faire de la sensibilisation pour éviter que des gens se livrent à des actes qualifiés de torture.