Face à la détérioration de la situation politique et sécuritaire au Sahel, les Etats de la région doivent redoubler d’efforts en vue de renforcer la coopération régionale, a déclaré jeudi l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Sahel, Hiroute Guebre Sellassie, à l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la paix et la sécurité dans la région.
« Dans le domaine de la gouvernance, la région du Sahel continue de souffrir d’un manque de services essentiels, de l’exclusion sociale et d’obstacles au commerce et à l’investissement », a déploré l’Envoyée spéciale, ajoutant que la récente apparition de l’épidémie d’Ebola au Mali risque d’être le choc de trop pour la région.
« La crise au Burkina Faso et la persistance du conflit au Mali attestent du fait que nos efforts dans le Sahel resteront vains à moins que les pays de la région s’engagent à certaines normes de gouvernance », a-t-elle ajouté.
S’agissant de la sécurité, selon l’Envoyée spéciale, la région continue de subir les conséquences désastreuses des crises en Libye, au nord du Nigeria, au nord du Mali et en République centrafricaine. « Les allégations persistantes selon lesquelles l’Etat islamique a mis en place des camps d’entraînement en Libye sont particulièrement préoccupantes », a ajouté Mme Guebre Sellassie.... suite de l'article sur Autre presse