Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

TOGO : Les deux Officiers supérieurs voleurs, braqueurs, tortionnaires et tueurs de l’armée togolaise
Publié le vendredi 12 decembre 2014  |  Le Rendez-vous


© Autre presse par DR
Atcha Mohamed Titikpina, ex chef d’Etat-major des Forces armées togolaises, et ancien ministre de la Sécurité.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Saisie de devises aux commerçants du grand marché de Lomé

Les officiers Titikpina et Masséna sont priés de restituer le reste des sous

Le 11 Janvier 2010 l’ANR, Agence Nationale de Renseignement, saisissait aux mains des commerçants et commerçantes du grand marché de Lomé, une forte somme en devises. Ce jour là, c’est l’argent appartenait à un collectif de 33 commerçants et commerçantes qui a été saisi, la prise était grande. La saisie était composée de 2.367.731 dollars US, 400565 Euro, 50695 livres sterling, 2770 francs suisses, et 50 dollars canadiens, l’ensemble a été saisi par les éléments de Massina Yotrofeï à l’ époque DG de l’ANR pendant que Titikpina Atcha était ministre de la sécurité. D’une façon indue, cette somme est donc retirée mais une fois au tribunal, l’arrêt N° 178/2011 du 28 décembre 2011 par la chambre d’accusation a décidé la mainlevée partielle pour 1.491.000 dollars et 370.000 Euros sur l’ensemble de la somme saisie. L’arrêt fut exécuté et donc ce montant représentant exactement 50% de la somme totale saisie est restitué aux propriétaires le 23 décembre 2012.

Mais depuis, la restitution des 50% restant a pris du plomb dans l’aile malgré les relances. Pire, au niveau de l’autorité supérieure, on a fait croire que c’est toute la somme saisie qui est restituée. Il a fallut un changement à la tête du SRI, Service de Renseignement et d’Investigation, pour que d’autres investigations prouvent que la somme n’est pas totalement remis à qui de droit, ceci devait permettre au chef de l’Etat de prendre les dispositions qui s’imposent. Depuis, les victimes se cherchent, leurs différentes démarchent ne donnent rien de concluant malgré les relances de l’autorité supérieure. En désespoir de cause, les commerçants ainsi spoliés ont demandé à leurs avocats Me Mounkaïla Yayé du Niger et LARE Tokou du Togo d’introduire le dossier devant la cour communautaire de la CEDEAO.

En effet, s’il est avéré que de l’argent doit sortir illicitement d’un territoire et qu’il est saisi par les services compétents, ceci est dans l’ordre normal des choses. Ainsi, dans une République où les institutions fonctionnent normalement, de telles sommes saisies doivent impérativement et immédiatement être, soit versées au trésor public avec livraison d’un bordereau de versement, soit présentées à la justice qui a un mécanisme pour s’occuper de telles sommes.

Mais dans le cas d’espèce, non seulement l’argent est illégalement saisi, ce qui a d’ailleurs été confirmé par la justice qui a demandé la restitution de la somme totale aux victimes, mais aussi, la saisie n’est ni versée au trésor public moins encore au tribunal. Les agents de l’ANR se sont contentés de présenter au Procureur de la République juste une photo des devises saisies. Pendant ce temps, la somme est devenue un trésor de guerre qui est partagée entre les bourreaux.

Ce n’est pas un hasard si les victimes ont retrouvé leurs devises dans le circuit des échanges commerciaux du grand marchée de Lomé. Inutile de vous rappeler que souvent les opérateurs économiques prennent soins de marquer leurs devises. Sous pression et coincés donc par l’arrêt de justice, les invétérés ‘’sécurocrates’’ ont lâché prise sur les 50% de la sommes. Le comble est que c’est dans la maison d’un officier que la somme, en dollars, a été retiré pour satisfaire les victimes.

La face cachée de l’iceberg

Le montant retiré, convertit en CFA, est de 1,9 milliards. Ceci en réalité n’est que la face cachée de l’iceberg. En effet, à un moment de l’histoire du fonctionnement de l’ANR, l’aéroport international de Lomé Tokoin était devenu une caverne d’Ali-Baba. Au nom de leur toute puissance, ‘’les gouverneurs’’ du tristement célèbre service de renseignement saisissaient à tour de bras les sous des opérateurs économiques. C’est ainsi qu’en l’espace de 4 mois en 2008, l’ANR a eu à saisir plus de 8 milliards de CFA d’après un journal de la place qui relayait avec fierté les prouesses des professionnels de la saisie-vol. Nous défions les officiers qui ont fait de cette activité leur hobby, de nous présenter un seul bordereau de versement de ces fonds qu’on dit illicitement en voie de sortir du territoire. Il vous souvient aussi le cas des libanais Baklini Farez et de Chmessani Tawfic Ahmed. C’était en 2008 toujours à l’aéroport, ils ont été dépossédés de plus de deux milliards de CFA. L’affaire a atterri à la justice et ils ont eu gain de cause après avoir démontré le caractère licite de leur opération. La justice a émis un arrêt demandant que les sous leur soient restitués.

Mais c’est à ce moment précis que le tout puissant Titikpina Atcha a jugé bon d’émettre contre un d’entre eux un arrêté d’expulsion du pays pour activités douteuses. Pendant ce temps, le second était déjà au maquis. C’est deux messieurs, alors que leur société est régulièrement installée à Lomé, ont été ainsi forcé de quitter le Togo sans jamais voir un billet de leurs devises saisies par les éléments du Sieur Massina sous la bonne couverture de Titi.
Ça a toujours été ainsi mais les victimes ont souvent peur de porter l’affaire dans les journaux moins encore au tribunal. Les deux Libanais, ci-dessus nommés qui ont eu l’audace de parler, en ont eu pour leur compte. Donc personne ne broche quand les voleurs à col blanc retirent ces sous. Ceux contre qui des arrêtés ministériels ont été émis doivent même s’estimer heureux.

Nous avons eu des témoignages de victimes, des étrangers, qui ont été purement et simplement transporté manu-militari à la frontière togolo-béninoise, après que leur argent leur soit retiré, à l’aéroport. Devant eux, leur titre de séjour au Togo est déchiré et leurs bourreaux les mettent en garde contre toute tentative de revenir au Togo. Certes, ils ne sont pas au Togo présentement, mais ils ne sont pas morts.

Les exemples sont légion

La sortie de l’argent du Togo est à un moment donné devenue une traversée du désert. Depuis un temps cette façon voyou de procéder ne semble plus prospérer car les victimes ont appris à crier leur ras le bol. Ce n’est pas pour autant que leur chemin de croix est bouclé. Ils sont, depuis un temps, victimes de braquages aux armes automatiques qui ne disent pas leurs noms au nez et à la barbe des forces de sécurités omni présentes dans cette zone des plus surveillées du territoire national. Ceci, toujours au moment où ils s’apprêtent à convoyer les sous pour la traditionnelle commande de leurs marchandises.

L’aéroport est donc loin d’être un lieu sûr pour les opérateurs économiques, et pour cause, soit on vous retire vote argent d’une façon officiellement officieuse, soit c’est une horde de braqueurs qui vous encerclent pour vous retirer ce que vous avez mis toute une vie à construire. Les enquêtes du dernier braquage, le plus spectaculaire, n’ont pas encore accouché de résultats. Les victimes, encore et toujours des commerçants, ne comprennent rien de ce qui se passe et ils s’apprêtent à rentrer en cessation d’activité de trois jours pour protester contre la lenteur des enquêtes.

Mais si ce braquage est resté un mystère, la saisie illicitement opérée contre les commerçants le 11 Janvier 2010 ne souffre d’aucune zone d’ombre. Ceux qui ont saisie illicitement l’argent sont identifiés. Ceux qui leur ont envoyé opéré sont connus. L’argent n’a été versé ni au trésor public moins encore dans un quelconque compte capa d’un juge.

La justice a fait pression et les bourreaux ont déjà vomis une partie de l’argent, la seconde moitié reste à restituer. Ici, au moins, ce n’est pas un braquage qui a servi à déposséder les victimes. C’est une opération de police qui a violé la loi et c’est la même loi qui demande aux acteurs de rectifier le tire. Cette situation ne doit normalement pas pauser problème, l’image et la crédibilité des institutions étatiques en dépendent. Le chef d’ l’Etat, d’après nos sources, est en total désaccord avec ceux qui ont dépossédés les femmes de leur fond de commerce.

Au-delà de la justice, il a dû, d’après ce qui nous ait revenu, agir pour que la première moitié des sous soit restituée. Nous avons donc des raisons de compter sur sa volonté d’achever cette œuvre en faisant pression sur ses officiers afin que justice soit faite. Et les victimes comptent sur son intervention comme par le passé. C’est le lieu de rappeler au procureur de la République. De sources proches de l’affaire, le dossier, a du mal à avancer à son niveau, il faut qu’il fasse diligence à moins qu’il veille nous dire que, contrairement aux informations selon lesquelles lui-même n’a vu la couleur des devises qu’à travers une photo, il a participé au partage du trésor. Cette situation doit très vite trouver une solution d’autant que l’un des bourreaux est un ancien ministre, un baron pas des moindre du régime, général de son état récemment admis à la retraite, l’autre le DG actuelle de la gendarmerie nationale.

De grâce nous avons encore espoir que, de la façon dont ils se sont pris pour reconstituer la première moitié de l’argent retiré aux commerçants, ils vont se débrouiller pour réunir la deuxième moitié ; histoire d’éviter une humiliation du Togo devant la CEDEAO. Si la chambre d’accusation de la justice togolaise n’a pas pu défendre leur Chapel, ce n’est certainement pas la cour communautaire qui leur servira du pain béni. De grâce, il vaut mieux la petite honte que la grande.

Source : Journal Le Rendez-Vous N°228 du jeudi 11 Décembre 2014

 Commentaires