Parmi les arguments de l’opposition togolaise contre le système politique togolais, figure la volonté de rénover un régime qui n’aurait jamais connu d’alternance. C’est travestir la vérité historique que de le dire.
A plusieurs reprises l’opposition a eu la disposition du pouvoir au cours des vingt dernières années.
Du 27 aout 1991 au 23 avril 1994 Kokou Joseph Koffigoh de la Convergence des forces nouvelles est Premier ministre et dispose de pouvoirs importants.
Ensuite, après le succès de l’opposition aux élections législatives de 1994, c’est le leader d’une des deux principales forces d’opposition Edem Kodjo qui est nommé Premier ministre et exerce du 23 Avril 1994 au 20 aout 1996 au nom de l’Union Togolaise pour la Démocratie.
Apres l’élection de Faure Gnassingbé en 2005, Edem Kodjo est de nouveau Premier ministre et gouverne du 9 juin 2005 au 20 septembre 2006 au nom de la Convergence Démocratique Pan africaine.
Après lui c’est un autre leader de l’opposition Yawovi Agboyibo qui est nommé Premier ministre et exerce du 20 septembre 2006 au 6 décembre 2007.
Du 8 septembre 2008 au 11 juillet 2012 c’est une personnalité indépendante Gilbert Houngbo qui exerce la fonction de Premier ministre.
Ainsi le système politique togolais a connu une large ouverture politique et l’opposition a détenu la primature à plusieurs reprises.
Il faudrait ajouter que depuis la conclusion de l’accord RPT- UFC l’opposition qui était alors la plus radicale a été associée au pouvoir.
Le système politique togolais est ouvert et à l’écoute de la société togolaise.