Les populations d’Ogou, tout comme celles de Lomé, Aného, Tsévié et Sokodé, ont sillonné les artères de la ville d’Atakpamé, ville aux 7 collines, le vendredi 12 décembre 2014, suite à l’appel à la mobilisation populaire lancé par le Combat pour l’Alternance Politique en 2015, CAP 2015 et la Synergie des Organisation de Défense des Droits de l’Homme, ODDH, pour forcer la main au Président Faure Gnassingbé à opérer des réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la présidentielle de 2015.
Prévue pour commencer à 9 h, la marche pacifique de CAP 2015 et des ODDH n’a débuté à Atakpamé qu’au-delà de 10 h. Partie du stade municipal de la ville, en passant par la rue Nicolas Grunitzky, le bar la trompette à Gnagna, la cathédrale sainte famille, le grand marché Blakpa, Djama-bas, avec un détour à la station MRS niveau école normale supérieur (ENS), passant par le bureau de la poste principal, le service de l’action sociale, évêché, carrefour Agbonou, cette mobilisation populaire a abouti sur l’esplanade du centre culturel (CCA). Le cortège a été sécurisé par la police et de la gendarmerie. On pouvait constater à ce point de chute, la présence de certains éléments du 3e régiment inter arme du camp de Témédja en uniforme avec leur jeep. Ils avaient été déjà déployés la veille et posté à certains endroits clés de la ville en faisant des va-et-vient surtout dans la nuit.
Malgré ces dispositifs, les manifestants au-devant desquels se trouvaient Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la coalition Arc-En-Ciel, l’Honorable député Thomas Atakpamey du groupe parlementaire ANC-ADDI, le Professeur Roger Kekey, membre du bureau national de l’ANC et Coordonnateur de la marche et autres responsables venus de Lomé pour rehausser la marche, ont chanté, dansé sur la fanfare, et les musiques du terroir et ont scandé des slogans allant dans le sens d’une réclamation des réformes. Cette ambiance bon-enfant a prévalu à travers les rues caillouteuses de la ville, avant de s’arrêter au point de chute.
Sur les différentes pancartes trainées d’un point à un autre par les manifestants, on peut lire des messages comme : « Faure dégage », « Ogou exige les réformes ou rien », « élection transparente », « élection juste et équitable », « Faure pas de 3e mandat », « retour à la constitution de 1992 », « CAP 2015, Oui à l’alternance politique », « 10 ans ça suffit ».
Un meeting a été organisé au point de chute où les manifestants ont eu droit à une déclaration liminaire, présentée par le Prof. Roger Kekey.
« La crise politique qui mine le Togo depuis des décennies est née de la confiscation et de la conservation antidémocratique du pouvoir par le régime RPT/UNIR. Elle perdure à cause du refus de ce régime de mettre en œuvre les réformes susceptibles d’ouvrir la voie à une alternance démocratique », a indiqué ce dernier dans une déclaration qui a été la même également à Lomé.
D’après M. Kekey, les objectifs visés, tels que la tenue effective de la marche et la mobilisation des populations ont été atteints.
A sa suite, Brigitte Adjamagbo-Johnson et l’Honorable Député Thomas Atakpamey, ont exprimé également leur satisfaction quant à la tenue de cette marche. Seulement, ils ont déploré la présence des militaires du camp Témédja qui pouvait intimider les manifestants. Toutefois, les responsables politiques ont convié le peuple Ogou à rester mobilisé pour les prochaines manifestations en vue d’obtenir les réformes.
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