C’est inhabituel, mais en politique, il faut s’attendre à tout. Dans le courant de ces dernières heures de la date limite de dépôt des candidatures pour les législatives du 21 juillet prochain, le professeur Aimé Gogué, président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégrale (ADDI) a fait le déplacement du domicile de Gilchrist Olympio, président de l’Union des Forces de Changement (UFC).
Sur quoi ont porté les discussions de cette rencontre inhabituelle ?
La réponse ne tardera pas à venir de l’entourage des deux hommes politiques, le premier dont le parti est membre du Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC) et l’autre, le désormais « ami » de Faure Gnassingbé à travers l’accord politique RPT-UFC du 28 mai 2010.
Selon les informations recueillies de l’entourage des deux hommes politiques, les échanges entre les deux personnalités ont essentiellement porté sur « l’actualité politique de l’heure », notamment le dépôt de candidatures pour les législatives qui ne font pas pour le moment l’unanimité de la classe politique.
Les deux hommes politiques, autrefois tous opposants de Gnassingbé Eyadéma et ensuite de Faure Gnassingbé dès ses débuts au pouvoir, n’étaient pas seuls à discuter.
Etait aussi présent, le premier vice-président de l’UFC, Bouraïma Brim-Diabacté, actuel ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Si le parti d’Aimé Gogué décidait au sortir de cette rencontre avec M. Olympio de participer à ces législatives, ce serait un coup de poignard dans le dos du FRAC et du Collectif « Sauvons le Togo », qui aux dernières nouvelles, ne sont pas revenus sur leur décision, celle de ne pas prendre part à ces élections législatives.
A y voir de plus près, il est certain que les Togolais ne sont pas à la fin des surprises.