Après plus d’une semaine de grève suivie de négociations avec leur employeur qui est la direction de l’Eglise catholique au Togo, les Enseignants non-inscrits sur le budget de l’Etat (ENIBE) étaient en assemblée générale ce mercredi matin à Lomé.
Occasion pour les responsables de partager avec la base les conclusions des discussions entamées avec l’employeur sur les revendications. Des revendications qui s’articulaient autour de l’intégration de certains enseignants dans la fonction publique, le relèvement des salaires, la déclaration à la caisse de sécurité sociale et le payement des primes de rentrée et de bibliothèque.
D’après le porte-parole de ces enseignants, Emmanuel Maglo, « l’employeur a cédé aux revendications et promet fin janvier 2015 pour les premiers salaires ». Une information saluée par la base et qui entend prendre l’employeur au mot.
A propos des primes de rentrée et de bibliothèque, rien ne semble joué car, à en croire le porte-parole des ENIBE, l’employeur dit ne pas être encore prêt mais a promis travailler en coordination avec l’Etat pour définir la faisabilité par rapport au protocole d’accord signé le 17 janvier 2012.
Selon Emmanuel Maglo, ces revendications existent depuis mais l’employeur n’a pas daigné les satisfaire.
« C’est depuis dix ans que certains ont commencé par enseigner dans les écoles catholiques, ils n’ont jamais été payés selon leur diplôme. En 2012, des prélèvements sont effectués sur nos per diems pour être reversés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale mais depuis lors nous n’avons pas reçu nos carnets de la caisse.
Au même moment, le directeur diocésain fait des mutations arbitraires. Nous avons ras-le-bol. Pire encore, en 2013, ils nous ont promis par le biais de l’Etat qu’un tiers de ces salaires seront payés sur le budget de l’Etat mais tout est bloqué, on ne sait pas pourquoi », a-t-il-expliqué.
En attendant que l’on ne passe de l’accord trouvé à son exécution, la coordination de ce regroupement des ENIBE a appelé la base à reprendre les cours tout en restant vigilant pour la conduite à tenir.