Selon Jean Marc Anga, le directeur exécutif de l’organisation internationale du cacao (ICCO), la vente des fèves de cacao dans le monde au cours de la campagne 2013-2014, a généré des revenus d’un montant total de 13,2 milliards de dollars US. L’Afrique, continent qui a assuré 73% de la production mondiale des fèves a pu capter environ 6,9 milliards de dollars.
Cependant, a fait remarquer M. Anga au cours d’une conférence internationale sur la transformation du cacao à Yaoundé, lorsqu’on quitte l’étape de la production et de la commercialisation des fèves, l’Afrique disparaît du classement des bénéficiaires de la manne de l’industrie cacaoyère, au fur et à mesure qu’on évolue sur la chaîne de valeur.
En effet, a souligné le directeur exécutif de l’ICCO, à partir de la première transformation, c’est-à-dire la production de liqueurs, poudre et autres beurres de cacao, les revenus de l’Afrique ne représentent plus que 20%. Le continent, selon la même source, est presqu’inexistant à la seconde étape de la transformation du cacao, consacrée à la fabrication de tous les ingrédients qui rentrent dans la fabrication des produits cacaotés.
A la dernière étape, c’est-à-dire la production du chocolat, qui a généré aux entreprises des revenus de 110 milliards de dollars US au cours de la campagne 2013-2014, l’Afrique n’a capté qu’à peine 1%, soit 800 millions de dollars US au total. Une situation due au manque d’infrastructures de transformation sur le continent, malgré les performances en la matière de la Côte d’Ivoire, qui deviendra à fin 2014 premier transformateur et premier producteur mondial du cacao, selon l’ICCO.