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Les preuves manifestes de l’impopularité du Prince dans le pays
Publié le jeudi 18 decembre 2014  |  togo.infos


© aLome.com par Parfait
Faure Gnassingbé en juillet 2014, à Lomé.


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C’est avec sourire que l’on a lu dans les colonnes du journal français Libération, les propos de Gilbert Bawara faisant état d’une victoire évidente de Faure Gnassingbé si jamais ce dernier se présentait à l’élection présidentielle de 2015.

Il a juré que le Prince remporterait cette élection haut-les mains.

Le ministre de l’administration territoriale a d’ailleurs répété cette affirmation lors de son passage la semaine dernière sur LCF en estimant que le débat actuel sur la candidature de Faure Gnassingbé était lié au fait que ce dernier était tellement redouté par l’opposition qu’elle ne voudrait pas de sa candidature car il remporterait l’élection sans ambages.

Voilà des affirmations gratuites de ce genre qui déconcertent et indiquent clairement le projet malsain de vol et de bourrage d’urnes que préparent encore UNIR et ses complices.

Pour l’instant, le peu l’on peut dire est que Gilbert Bawara a choisi de naviguer dans des affirmations gratuites qui ne reposent sur aucune preuve scientifique.

En revanche, les preuves tangibles et évidentes montrent à suffisance que le Prince est plus que jamais minoritaire dans le pays, qu’il souffre aujourd’hui d’une impopularité jamais égalée.


Prenons d’abord les résultats des élections législatives de juillet 2013.

Le parti au pouvoir n’a pu rassembler au total que 880.000 voix sur un suffrage qui avoisine les 3 millions d’électeurs. Ce qui représente à peine 29% des suffrages exprimés.

Or, c’est justement Faure Gnassingbé et son parti qui se sont activés corps et âme pour organiser ces élections avec toute l’opacité qui l’entoure. Ce qui suppose que tous ceux qui croient en eux, tous ceux qui adhèrent à la politique du Prince ont dû faire le déplacement pour voter le candidat de son parti.

Tout cela n’a pu rapporter que 880.000 voix contre 935.000 aux législatives de 2007, au moment d’ailleurs où UNIR n’était pas encore né et où le Prince n’avait encore posé aucun acte tangible à la tête du pays.

Aujourd’hui, pratiquement 7 ans après les législatives de 2007 et alors que la population togolaise a largement augmenté, Faure se retrouve avec au moins 50.000 voix de moins que ce que son régime avait engrangé il y a 7 ans. Un net recul qui illustre parfaitement l’impopularité du Prince.

Et pourtant, c’est aujourd’hui que le fils-héritier dit avoir accompli des œuvres magnifiques pour les togolais. Les routes, le nouvel aéroport en finition, l’augmentation des salaires des fonctionnaires, l’investissement dans l’éducation, les infrastructures etc.

Comment alors les sbires du Prince expliquent-ils le score minable de UNIR aux législatives 2013 ?

Qui plus est, Faure Gnassingbé fuit plus que jamais le scrutin uninominal à deux tours au Togo. C’est d’ailleurs le point essentiel qui le retient par rapport aux réformes que tous les togolais recherchent avec avidité.

Qui peut raisonnablement comprendre qu’un Président qui se prétend autant populaire puisse nourrir une telle frousse par rapport au scrutin à deux tours au point de vouloir refuser les réformes politiques qu’il s’était pourtant engagé à faire depuis 2006 ?

C’est sans doute parce qu’il sait très bien ce qu’il représente réellement dans le pays. Il connait parfaitement les vrais résultats des élections présidentielles de 2005 et de 2010.

Il sait mieux que quiconque qu’il est un Président de fait qui a rapiné ce poste grâce à la fraude, au vol et au bourrage immoral des urnes.

Mais alors, comment pourrait-il prendre le risque de faire les réformes qui instaurent naturellement de la transparence dans le scrutin en préparation alors même qu’il tient ce poste du vol et du forcing ?

Voilà la raison essentielle qui pousse le Prince à ne pas faire les réformes.

Il ne saurait en être autrement d’autant plus qu’ayant longtemps vécu à l’ombre de son défunt père, Faure Gnassingbé sait que ce dernier n’avait non plus remporté l’élection présidentielle de 1998 et encore moins celle de 2003.

Pourquoi alors les togolais accorderaient-ils leur confiance au fils de celui qu’ils avaient déjà rejeté des années plus tôt surtout que celui-ci, pour succéder son père en 2005, a dû marcher sur les âmes de plus de 500 togolais ? Il a clairement nagé dans le sang d’un demi-million de compatriotes pour se hisser de fait dans ce fauteuil.

Aujourd’hui, au moment où lui-même a réduit son pouvoir à la jouissance des avantages et privilèges liés à l’exercice de ce pouvoir, comment il peut s’imaginer que la majorité des togolais se retrouveraient en lui ?

Pour quelle raison les togolais du nord comme du sud se risqueraient-ils à voter Faure Gnassingbé après un règne familial de près de 50 ans à la tête d’une supposée République ?

Qu’il aurait, en dix ans réussi à instaurer la démocratie et l’Etat de droit au Togo ?

Que la justice fonctionnerait à merveille sous son règne ?

Que les recommandations de la CVJR qui illustrent parfaitement l’aspiration profonde de la majorité des togolais seraient bien mises en œuvre ?

Que le Prince se serait bien occupé de la situation des fonctionnaires et agents de l’Etat ?

Que l’homme se serait montré vraiment un vrai homme d’Etat qui respecte sa parole et a une haute conscience de la responsabilité qui lui incombe de veiller au bien-être des togolais ?

Qu’il se serait activé à assurer une distribution juste et équitable du patrimoine commun à tous les togolais ?

Que les 8.235 milliards de fcfa qui se sont illicitement évaporés du Togo entre 2005 et 2011 seraient de l’utopie ? Mais dis donc !

Il faut bien que Badjoulbayéna Bawara étaye son affirmation d’une argumentation démonstrative qui pourrait justifier la supposée popularité du Prince dont il a tendance à rebattre les oreilles aux togolais.

Voilà donc un monsieur qui, en presque dix ans n’a eu de prouesses que dans du dilatoire, la fuite en avant, les dribbles, le mensonge, la dilapidation des deniers publics à des fins futiles et qui se croit capable d’arracher la confiance des togolais.

Voilà un monsieur dont la gouvernance n’a su qu’accentuer les clivages politico-ethniques ainsi que la dépravation immorale de toutes les valeurs humaines et républicaines et qui pense que malgré tout, les togolais seraient prêts à l’applaudir et lui accorder leur voix à un scrutin présidentiel.

C’est simplement du délire. Bawara Gilbert est donc dans le délire.

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