Fraîchement nommée à la tête du département des Sports dans le gouvernement Ahoomey-Zunu II, Mme Angèle Amouzou Djaké va devoir affronter les réalités de la chose avec la participation de l’équipe locale des Eperviers aux Coupes de l’Uémoa et de l’Ufoa en octobre et en novembre prochains.
Dans le gouvernement Ahoomey-Zunu II, bien que les ministères de l’Eau, du Tourisme et dans une certaine mesure celui de la Santé aient été sacrifiés, le département des Sports conserve toute sa substance. Et sa nouvelle locataire est une inconnue dans le monde des sports, Mme Angèle Amouzou Djaké, nommée pour prendre en main la lourde charge de gérer le football togolais en particulier, et les disciplines sportives en général. Visiblement, sa période de grâce ne va durer que quelques jours. En effet, les Eperviers version locale seront au front sur deux tableaux différents dans les tout prochains jours.
D’abord à la coupe de l’Uémoa 2013. A défaut de se qualifier pour les grands rendez-vous, le Togo pourrait se contenter de certaines compétitions sous-régionales pour permettre aux joueurs locaux de taper dans l’œil des recruteurs.
C’est dans cette optique que les Eperviers participent à la Coupe de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) qui se joue du 26 octobre au 2 novembre 2013 en Côte d’ivoire. Le Togo est logé dans la poule A en compagnie du pays organisateur, du Mali et du Burkina Faso ; l’autre groupe étant composé du Bénin, du Niger, de la Guinée Bissau et du Sénégal.
La Coupe de l’Uémoa est une compétition dont le but est de renfermir les liens économiques entre ses Etats membres et promouvoir le brassage socioculturel entre les individus et les peuples à travers le football. L’objectif des Eperviers au cours de cette compétition est de faire plus qu’un parcours honorable, pourquoi pas la remporter. Ce serait une occasion de constituer une vraie sélection nationale B. Et pour ce faire, il faut des moyens. Et c’est justement là que le staff, les joueurs et les supporters attendent la nouvelle ministre des Sports. Elle doit s’employer pour travailler en intelligence avec son collègue de l’Economie et des Finances pour trouver à temps les moyens nécessaires à la délégation tout en prenant des garde-fou pour éviter que des gens ne se sucrent sur le dos des vrais acteurs.
Deux semaines après la finale de la Coupe de l’Uémoa, les Eperviers descendent cette fois-ci à Accra pour disputer la coup de l’Union des fédérations ouest africaines de football (Ufoa) Zone B. La compétition débute le 21 novembre et prend fin le 1er décembre.
Là, c’est un autre challenge qui attend le Togo. Champion de l’édition 2011 au Nigeria, le Togo est attendu de pied ferme par ses futurs adversaires. Selon une source, « le Togo qui a enlevé le trophée de la compétition à Abeokuta en 2011, et le pays organisateur le Ghana seront les têtes de séries pendant que les six autres pays participants devront être repartis dans les chapeaux en fonction de leur position dans le classement FIFA d’octobre 2013 pour le tirage au sort qui aura lieu le 22 octobre prochain ».Toutefois, les équipes qualifiées pour le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) 2014 en Afrique du Sud mais qui participent à la coupe Ufoa ne feront pas partie du même groupe, précise-t-elle.
Egalement sur ce tableau, le Togo ne doit plus se contenter du peu et justifier une éventuelle contre-performance par le sempiternel manque de moyens. Catapultée à la tête du ministère des Sports, Mme Amouzou Djaké est appelée à réussir son baptême de feu. Ce serait également l’occasion pour elle de clouer le bec à ceux qui critiquent sa nomination à ce poste, parce que, estiment-ils, « elle ne connaît rien du sport ». Le public sportif conscient qu’il n’existe pas de diplôme requis systématiquement pour un poste ministériel, attend qu’elle intègre dans sa gestion du sport togolais « la rigueur scientifique ».