Le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank a porté sa part du parc d’agences bancaires en Afrique de l’Ouest et centrale à plus de 55 % contre moins de 20% en 2009, rapporte le quotidien économique français Les Echos le 16 décembre, citant une étude du cabinet de conseil Nouvelles Donnes. Attijariwafa Bank dépasse désormais le nombre d’implantations de Société Générale ou de BNP Paribas dans les deux sous-régions du continent.
Les données collectées par le cabinet Nouvelles Donnes dans 66 pays et auprès de 840 établissements bancaires montrent, par ailleurs, que la croissance des ouvertures de nouveaux points de vente a atteint à 7,7 % en 2013 après cinq années de ralentissement.
«L'expansion des réseaux est moins rapide qu’avant la crise financière où on observait une croissance des ouvertures de points de vente à deux chiffres, mais elle reste forte : en dépit des évolutions technologiques et l’essor de la banque mobile en Afrique, l’agence bancaire reste le vecteur numéro un de conquête de nouveaux clients», observe Jean-Marc Velasque, associé en charge de l’international chez Nouvelles Donnes.Globalement, les nouvelles ouvertures de points de vente sont principalement le fait de banques locales, en particulier en Afrique.
En dépit de leurs ambitions dans les pays émergents, les banques françaises sont en perte de vitesse en termes d’ouvertures d’agences. Au total, entre 2007 et 2013, les établissements français ont ouverts environ 900 nouveaux points de vente dans les pays émergents, pour l’essentiel en Europe de l'Est, en Russie et en Afrique du Nord.
Face aux velléités de croissance des acteurs locaux, cette stratégie pourrait à terme les marginaliser en Afrique subsaharienne. «Historiquement leaders en Afrique francophone, BNP Paribas et Société Générale sont de plus en plus en position défensive. Les banques panafricaines ne font pas de la banque low cost, elles s’attaquent directement aux marchés hauts de gamme visés par les acteurs français», estime Jean-Marc Velasque.