Sur les trois millions (3.000.000) de travailleurs togolais, à peine 3% sont syndiqués. Et ceci pour des causes multiples dont la phobie de la réaction de l’employeur et la mauvaise gestion quelques-fois des syndicats par leurs responsables. D’autres estiment par ailleurs ne pas voir l’importance de l’action syndicale du moment où les choses marchent bien.
C’est un constat qu’a souligné ce jeudi matin Emmanuel Agbénou, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale des Travailleurs des Transports du Togo (FESYTRAT). C’était à l’occasion de l’ouverture d’un atelier de formation des femmes et des jeunes, membres des 20 syndicats affiliés à cette Fédération. L’atelier prend fin demain vendredi. C’est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet CAW/FESYTRAT de renforcement de capacités des membres de la FESYTRAT.
Face à cette désyndicalisation "alarmante", le souhait de la FESYTRAT est d’arriver à un taux de 5% voire 10% de syndicalisation. Raison pour laquelle a lieu cet atelier dont les objectifs sont, selon M. Agbénou, d’une part, d’« outiller les participants, surtout les jeunes en matière en matière de recrutement des membres pour élargir la base de nos syndicats, d’autant plus qu’ils sont la relève de demain » et d’autre part, d’« amener la gent féminine à s’intéresser à la chose syndicale, surtout dans le domaine du Transport où les femmes sont pratiquement absentes ».
«Renforcement des capacités des organisateurs syndicaux sur la syndicalisation ». Tel est le thème autour duquel ont lieu les activités durant les deux jours, notamment ce jeudi 18 décembre 2014 et demain vendredi 19 décembre 2014. Toutes les activités seront axées sur une seule communication. Il sera question de donner les différentes méthodes pour disposer d’une base syndicale forte et solide.
