Togo - La question des réformes politiques à réaliser avant le scrutin présidentiel de 2015 crée encore du remous dans les rangs de l’opposition.
Reçu vendredi dans les studios de la radio Victoire FM, le secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Jean Kissi, s’est attaqué à Jean-Pierre Fabre, le candidat désigné par le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), qui selon lui, a bloqué le processus de réformes depuis le 29 août dernier.
« Le chef de ceux qui sont dans les rues est celui qui a bataillé pour bloquer le processus de réformes pour être élu candidat unique avant que les réformes ne soient faites. On aurait dû nous entendre depuis le 29 août. Aujourd’hui, on ne serait pas en retard en train de courir derrière le chef de l’Etat, lui écrire des lettres pour qu’il nous accorde des audiences. Dans un même groupe, quelqu’un le rencontre aujourd’hui, l’autre passe derrière les autres pour le rencontrer demain », a-t-il regretté.
Pour lui, si la feuille de route commise le 29 août dernier par les parties au sein du conclave de la Coalition Arc-en-ciel et du Collectif Sauvons le Togo (CST) était mise en œuvre, la situation des réformes politiques serait différente.
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, dans les coulisses du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), il se susurre que si on réalise les réformes, le délai constitutionnel pour l’organisation de l’élection présidentielle recevra un coup.
C’est cette atmosphère qui règne dans les rangs de l’opposition alors que les discussions en commission de loi de l’Assemblée nationale sur la proposition de loi introduite depuis le 19 novembre 2014 par 25 députés, commencent le lundi 22 décembre prochain.
Selon Jean Kissi, le CAR a été cité par les responsables du CAP 2015 le 12 décembre dernier, lors de la manifestation de rue du CAP 2015 comme parti n’œuvrant pas pour les réformes.