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Les Normaliens promettent des actions d’envergure pour se faire entendre
Publié le dimanche 29 septembre 2013  |  lalternative-togo.com


© Autre presse par DR
Sécurité sociale au Togo : Les enseignants des EPLC, les oubliés ?


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Les enseignants de l’Ecole Normale d’Instituteurs (ENI) de la promotion 2011-2012 sont loin de céder aux intimidations. Au contraire, ils sont plus que déterminés à avoir satisfaction à leurs revendications et ils l’ont fait savoir. « Nous allons nous concerter et voir quelle action entreprendre », a déclaré Silvestre Tagba, le Coordinateur de l’ENI tout désemparé à l’issue de la rencontre avec le nouveau ministre des Enseignements Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation, Florent Manganawè. Cette rencontre qui a duré plus de trois heures d’horloge, n’aura été qu’un marché de dupes teinté de mépris des autorités face au sort des instituteurs.

Fatigués d’être tournés en bourrique, ils ont brandi la menace de perturber la rentrée prochaine, et pour donner de l’envergure à leurs actions, des sit-in étaient prévus à cet effet le 24 septembre dernier devant le ministère en charge. Ainsi, mardi dernier, les Normaliens de la promotion 2011-2012 ont bravé la pluie tôt le matin et se sont retrouvés audit lieu. Là, ils ont été reçus par le ministre. Mais ce ne sera qu’une rencontre de plus. Les problèmes ont été simplement éludés ; la plateforme revendicative adressée à l’autorité n’a été qu’une lettre morte. Pire, Florent Manganawè leur a lancé à la figure : « Je n’ai pas d’ordre à recevoir de mes subordonnés ». De l’arrogance et du mépris. Voilà comment on traite les pauvres instituteurs qui veulent rentrer dans leurs droits. Déception, colère, c’est l’atmosphère qui a régné devant les locaux du ministère. Cela traduit le peu d’égard avec lequel on traite ce dossier depuis pratiquement un an.

En effet, c’est depuis 2012 que les Normaliens sont sans salaires. Il a fallu qu’ils haussent le ton et que le 20 aout dernier, le gouvernement concède à leur payer trois mois qui ont été très vite engloutis par des dettes contractées. Le gouvernement, pour cacher sa mauvaise foi, se défend et allègue que cette situation est due au retard pris dans l’enregistrement des numéros matricules. A en croire les autorités, tout est pratiquement prêt et le retard est dû aux machines tombées en panne. Mais cela est loin de convaincre les instituteurs qui sont fatigués de ces réponses qui sont en fait du dilatoire.

Cette situation à la fois désolante et triste révèle la désinvolture avec laquelle les autorités traitent ce dossier. Ce qui laisse présager d’une rentrée mouvementée. Il appartient donc au gouvernement d’anticiper afin de soulager ces instituteurs qui ne méritent pas ce triste sort, comme ce Normalien presque en larmes venu de Tsévié.

Anani Galley

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