Togo - Le Comité d’Action pour le renouveau (CAR), l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), le Nouvel engagement togolais (NET) et d’autres partis de l’opposition (sauf ceux réunis dans le Combat pour l’alternance politique en 2015) ont été reçus en groupe par Faure Gnassingbé, après la présentation de vœux hier au Palais de la présidence. Outre ces échanges de civilité, ces partis ont effleuré avec le chef de l’Etat la question sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Reçu chez nos confrères de Radio Victoire FM ce matin, le Secrétaire général du CAR, Jean Kissi a fait brièvement un compte rendu de ce qui a été dit hier lors de cette rencontre. A le croire, Faure Gnassingbé, contrairement à ce que pense l’opinion, n’est pas contre les réformes.
« Nous avons parlé des réformes avec Faure Gnassingbé. Il est disposé à faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Il veut aller même au-delà des réformes politiques. Il pense également aux réformes économiques », a indiqué Jean Kissi.
Parlant justement des réformes économiques, le Secrétaire général du CAR a laissé entendre que Faure Gnassingbé, comme il l’avait évoqué dans son discours à la nation le 26 avril 2013 (à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance), se préoccupe du partage équitable des richesses du pays. Puisque le chef de l’Etat a encore, selon Jean Kissi, estimé au cours de la rencontre qu’il y a une minorité qui s’est accaparé des richesses du pays
En outre, le chef de l’Etat a estimé que la question des réformes doit être vue sous l’angle de consensus. « Le chef de l’Etat a parlé de concession de tous les côtés. Il faut que chaque partie perde quelque chose pour prendre en retour une autre. Il ne faut pas rester catégorique », a fait savoir Jean Kissi.
Après ce bref compte rendu, le Secrétaire général du CAR est revenu sur le débat au sein même de la classe politique de l’opposition. Après avoir affirmé que Faure Gnassingbé est disposé à faire les réformes, il charge ses camarades qui descendent dans les rues d’être à l’origine du blocage dans la mise en œuvre de ces réformes.
« C’est ceux qui sont dans la rue qui sont allés dire que ceux nous ne sommes pas pour les réformes. Alors que ce sont eux-mêmes qui bloquent ces réformes », a déclaré Jean Kissi.
Sans ambage, le député à l’Assemblée nationale estime que c’est l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et ses alliés du CAP 2015 qui constituent un blocage aux réformes, Lorsque le journaliste lui a posé la question, il a doigté implicitement ce regroupement.
Il est même allé jusqu’à demander au journaliste d’aller poser la question aux responsables du parti de Jean-Pierre Fabre.
Voilà des critiques qui risquent de fragiliser davantage l’opposition que le peuple togolais veut voir réunie pour faire face au régime en place à la présidentielle de 2015.