- 181 opérations de fusions-acquisitions ont été enregistrées en Afrique sur les neuf premiers mois de 2014 pour une valeur globale de 19,1 milliards de dollars, selon la 3ème édition du rapport Deal Drivers Africa publié par le cabinet spécialisé Mergermarket. Le marché africain des M&A connaît ainsi une augmentation de 7% du volume de deals en glissement annuel, mais un recul de 25% en valeur.
Le rapport de Mergermarket montre également une forte augmentation des fusions-acquisitions locales, c’est-à-dire entre pays africains. Ces dernières ont quadruplé en valeur en glissement annuel pour atteindre 13,5 milliards de dollars sur les trois premiers trimestres 2014, pour 99 opérations (+3% par rapport à la même période de 2013).
La majeure partie des fusions-acquisitions domestiques est concentrée au Nigéria et en Afrique du Sud, pour un montant total de 7,9 milliards de dollars, soit 59% de la valeur des opérations ayant eu lieu sur le continent.
Les TMT (technologie, médias et télécoms) sont le secteur le plus dynamique, avec 26 transactions (en augmentation de +53% en volume sur un an) pour une valeur globale de 6,9 milliards de dollars (+471% sur un an). L’activité de M&A dans le domaine des ressources naturelles a vu son volume diminuer de 25% en glissement annuel (30 offres) et sa valeur décroître de 79% pour atteindre 4 milliards de dollars.
Selon le rapport, le nombre de rachats par des fonds d’investissement a augmenté de 11% avec 21 offres au cours des trois premiers trimestres de 2014, tandis que la valeur a progressé de 7% en glissement annuel pour atteindre 1,3 milliard de dollars. Les sorties affichent une tendance tout aussi positive : alors qu’il y a eu seulement huit sorties au cours des trois premiers trimestres de 2014, leur valeur a bondi de 75% en glissement annuel pour atteindre 654 millions de dollars.
Par ailleurs, 53% des experts interrogés par Mergermarket s’attendent à une augmentation significative du nombre d’opérations en 2015. Ces experts estiment que les principaux obstacles aux opérations de fusions-acquisitions en Afrique dans les 12 prochains mois seront les évolutions imprévisibles des différentes législations et réglementations (48 % des réponses), les questions liées à la transparence et l’intégrité (36%) ainsi qu’à la fiabilité des informations disponibles pour l’analyse des opérations (33%).
«Le marché M&A africain a le vent en poupe pour plusieurs raisons : amélioration de la gestion macroéconomique d’une part et baisse des conflits à grande échelle et de l’interventionnisme militaire, d’autre part. Surtout, l’apparition de multinationales régionales donne aux investisseurs une porte d’entrée unique sur plusieurs marchés. Certains de nos clients privilégient en effet les pays «portail» plutôt que les investissements isolés», commente Stéphanie Lhomme, directrice du département CIIT (Compliance Intelligence Investigations & Technology) du cabinet de conseil Control Risks pour l’Europe et l’Afrique, qui a participé à l’élaboration la troisième édition du rapport Deal Drivers Africa.... suite de l'article sur Autre presse