Les campagnes nationales de réparation des fistules obstétricales lancées le 10 octobre à Sokodé, ont pris fin le 13 décembre. Ces campagnes sont organisées par le ministère chargé de l’Action sociale en collaboration avec le ministère de la Santé par le biais de la Division de la Santé Familiale, du UNFPA-Togo et des ONG Engender-Health, de l’Amérique et Solidarité Santé pour le Développement (SSD) de la Belgique.
Ces campagnes qui se sont déroulés en deux phases dont la première du 6 au 18 octobre et la seconde du 1er au 13 décembre, ont permis d’opérer 31 femmes souffrant de fistule obstétricale et d’autres affections à titre humanitaire. Les opérations ont été assurées par une l’équipe médicale composée d’un médecin gynécologue belge, Etienne Salmin, du docteur Diallo Kindy de la Guinée Conakry, du neurologue togolais, Fabrice Kpatcha et des docteurs Wangala Patapaki et Ambarka Eboulaïma respectivement gynécologue obstétrique et chef service chirurgie du CHR Sokodé, centre de référence pour la prise en charge gratuite des femmes fistuleuses.
Le CHR de Sokodé a été choisi comme centre de référence pour la prise en charge gratuite des femmes fistuleuses à cause de sa situation géographique. Il dispose de deux salles d’opération équipées par l’UNFPA, de trois salles d’hospitalisation et de deux villages construits par l’ONG SSD pour les accompagnants des femmes opérées.
Les première et deuxième campagnes de 2012 et 2013 et les troisième et quatrième d’octobre et de décembre 2014 ont permis à 122 femmes de recouvrer leur santé normale après plusieurs années de souffrance.
La principale cause de la fistule est l’accouchement difficile et prolongé. Elle est due à des contractions trop longues au cours desquelles la tête de l’enfant fait des lésions au niveau des parois du vagin, de l’anus et de l’urètre. Ce phénomène provoque chez la femme, une incontinence d’urine parfois associée de matières fécales et les femmes qui en souffrent sont souvent victimes de marginalisation sociale.