Citant l’exemple « mémorable et touchant » d’une infirmière de Sierra Leone qui, après avoir contracté le virus Ebola, a immédiatement repris son travail une fois guérie, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé lundi à prendre exemple sur une telle détermination afin de redoubler d’efforts pour mettre fin à l’épidémie en Afrique de l’Ouest.
Lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies à New York, M. Ban a fait le point sur sa visite dans la région la semaine précédente, au cours de laquelle il s’est rendu en Guinée, au Libéria, au Mali, en Sierra Leone et au Ghana pour s’assurer que la réponse apportée par l’ONU soit « rapide, efficace et complète ».
« Au cours des derniers jours, j’ai été le témoin d’immenses souffrances », a-t-il déclaré. « Ebola est une maladie terrible qui nie l’humanité de ses victimes et stigmatise ses survivants. Mais j’ai aussi vu des actes surhumains de bonté et de soutien ».
« Lorsque les stratégies d’isolement des patients, de traitement, de recherche des membres de leurs familles et d’enterrement sécurisé et digne sont mises en œuvre, cela fonctionne », a déclaré M. Ban, se félicitant des progrès qu’il a constaté sur le terrain et du ralentissement de la transmission du virus dans de nombreuses endroits. « Certaines régions qui étaient autrefois des points chauds de l’épidémie, tel que le comté de Lofa au Libéria, ont été débarrassées d’Ebola depuis plusieurs semaines ».
M. Ban s’est souvenu d’une « rencontre particulièrement mémorable et émouvante » dans une unité locale de traitement d’Ebola en Sierra Leone avec une infirmière nommée Rebecca Johnson, qui a contracté la maladie, y a survécu et s’est immédiatement portée volontaire pour reprendre son activité. Le Secrétaire général s’est également remémoré sa rencontre, à cette occasion, avec d’autres patients brandissant fièrement leur certificat attestant d’une rémission totale du virus.
« L’engagement de l’infirmière Johnson devrait tous nous inciter à en faire plus pour mettre fin à l’épidémie et pour arrêter les stigmatisations auxquelles cette femme ainsi que tant d’autres victimes et le personnel soignant sont confrontés », a-t-il ajouté.
Alors que les dernières données statistiques régionales de l’OMS sur l’épidémie font état de 19.340 malades et 7.418 morts, le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de faire évoluer la réponse apportée à l’épidémie en même temps que cette dernière, notant que le mode de propagation du virus est passé de l’épicentre à la dispersion géographique.... suite de l'article sur Autre presse